BUJUMBURA, 16 fév (ABP) – Le plus grand défi pour le Burundi mais également pour la sous-région en matière de santé, est que les populations n’ont pas accès aux soins de qualité et aux dernières innovations technologiques, a déclaré, vendredi 17 février 2017, M. Isaac Minani (photo : 1er plan, 5ème à partir de la droite), Directeur général des services de santé et de lutte contre le Sida, à l’occasion de l’ouverture de la 3ème Journée médicale organisée par l’hôpital Kira . Pour ce faire, il a encouragé la tenue régulière de ces journées afin qu’il ait des occasions pour réfléchir sur différents aspects de problèmes communs en matière de santé.
Dans son allocution, il a insisté sur les activités d’un service des urgences qui sont particulièrement orientées, a-t-il dit vers la conservation de la vie en danger. Il faut donc rassurer, par une disponibilité et une attitude responsable, non seulement pour le malade mais aussi ses proches.
Selon M. Minani toutes les unités sanitaires d’urgence sont tenues de dispenser en permanence des soins médicaux d’urgence à toute heure du jour et de la nuit.
Il s’est particulièrement réjoui que l’hôpital Kira ait déjà limité à 80%, le nombre élevé d’évacuations sanitaires vers l’étranger. Les soins à l’extérieur du pays étaient, selon lui, couteuses pour les sociétés d’assurance et de sécurité sociales mais également pour les familles. Les spécialistes sont désormais sur place. Il a remercié l’hôpital Kira, qui malgré son jeune âge (3 ans), a institué ces journées médicales afin de garantir une médecine de qualité, conforme aux meilleures pratiques.
Le thème de cette troisième journée médicale est « Problématique de la prise en charge des urgences médico-chirurgicales au Burundi. » S’exprimant par rapport à la pertinence du thème choisi pour cette journée M. Minani a fait remarquer que le problème de la prise en charge des soins d’urgence médico-churgicales est réel non seulement à Kira Hospital mais également dans tous les hôpitaux.
Il a signalé d’ores et déjà que mieux vaut sauver la vie que mettre en avant l’argent. Il a prévenu, qu’il y a une loi promulguée depuis quelques temps qui stipule que tout accidenté sur la voie publique doit, en premier lieu, bénéficier des soins médicaux avant de lui demander de l’argent. Les agents des structures de santé qui passeront outre cette loi seront punis conformément à cette dernière ; a-t-il martelé.