La ministre en charge de l’Education répond aux questions orales des députés

BUJUMBURA, 22 mars (ABP) – La ministre de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Janvière Ndirahisha (photo), a répondu mercredi le 21 mars 2018 aux questions orales des députés, portant notamment sur le redéploiement, le problème d’insuffisance du matériel et d’enseignants, l’introduction du programme de master, le programme du soir dans les universités, le prêt-bourse et d’autres, a constaté l’ABP.
S’agissant du redéploiement, Mme Ndirahisha a fait savoir que cette activité s’est bien déroulée, malgré les lamentations de quelques-uns. Elle a indiqué qu’avec cette activité, le gouvernement a pu récupérer plus d’un milliard de francs burundais. Pour les lamentations entendues de la part de quelques-uns, la ministre Ndirahisha a souligné que le travailleur doit aller là où il y a du travail et qu’il ne doit pas imposer son lieu d’affectation.
Concernant le problème d’insuffisance du matériel, la ministre en charge de l’Education a déclaré que son ministère envisage de faire des commandes au sein de la Régie des productions pédagogique (RPP) parce que, a-t-elle reconnu, les commandes d’ailleurs accusent souvent des retards. Malgré l’insuffisance des enseignants, il n’y a jamais eu une ordonnance interdisant le recours aux vacataires, a fait savoir Mme Ndirisha, précisant que son ministère n’envisage pas de le faire parce qu’il a toujours des dettes envers ces vacataires. Toutefois, a-t-elle dit, les Directions provinciales de l’Enseignement peuvent, en collaboration avec l’administration pour recruter ces enseignants vacataires, s’organiser sans demander l’aide du ministère. A l’inquiétude présentée par les députés concernant la qualité de l’enseignement suite aux enseignants redéployés qui ne se présentent pas à leur lieu de travail, Mme Ndirahisha a répondu que cela sera résolu au fur et à mesure que ces enseignants comprendront qu’il n’y a pas de loi autorisant de travailler exclusivement là où on est né.
Quant à l’interdiction de la formation universitaire du soir par la ministre en charge de l’Education, elle a catégoriquement nié avoir ordonné la suppression du programme du soir à l’université. Seulement, a-t-elle explicité, elle n’a pas apprécié ce programme parce qu’il présente des lacunes au niveau organisationnel. « Il faut bien planifier afin de ne pas délivrer seulement des papiers », a-t-elle martelé, rappelant qu’on ne va pas à l’université pour s’occuper, mais pour avoir une qualification.
Toujours dans le domaine de la formation universitaire, Mme Ndirahisha a indiqué que le programme de master sera organisé en synergie entre les différentes universités pour éviter d’enseigner les mêmes matières au lieu de les dispatcher dans différentes institutions et selon des projections spécifiées pour le pays.
Pour ce qui est des modalités pour être bénéficiaire du prêt-bourse, elle a indiqué qu’une ordonnance est en cours de préparation, en collaboration avec le ministère des Finances. De plus, le ministère en charge de l’Enseignement supérieur est en train de corriger les erreurs commises dans le passé, en s’appuyant sur l’équilibre régional, ethnique et du genre, a signalé la ministre Ndirahisha.
Les députés ont voulu savoir le sort des lauréats D6 qui ne sont pas actuellement suffisamment engagés et n’ont pas non plus l’opportunité de continuer la formation universitaire, de même que l’Ecole normale supérieure (ENS) qui continue à former des enseignants sans penser à leur embauche ultérieure. La ministre Ndirahisha a signalé que le gouvernement s’efforce de leur donner du savoir et que ces derniers doivent en faire usage pour se créer de l’emploi.
Les élus, particulièrement le président de l’AN, M. Pascal Nyabenda, ont apprécié les réalisations du ministère en charge de l’Education nationale qui, ont-ils reconnu, a pris beaucoup de décisions favorisant une bonne éducation.  M. Nyabenda a demandé au ministre de continuer ses efforts pour veiller à l’adéquation de la formation-emploi. Il a aussi plaidé pour que ledit ministère se concerte avec le ministère en charge de la Fonction publique pour résoudre la question des diplômes délivrés par les écoles professionnelles, notamment l’Ecole Normale d’Administration (ENA).

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