BUBANZA,7 mai (ABP) – Quatre journalistes du « journal IWACU » (photo), actuellement en prison centrale de Bubanza ont comparu mercredi le 6 mai 2020, devant la Cour d’appel de Ntahangwa, en itinérance en province Bubanza (nord-ouest du Burundi), a-t-on constaté sur place.
Ces journalistes sont Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Thérence Mpozenzi et Egide Harerimana.
Dans l’audience publique, ces journalistes ont indiqué qu’ils ont fait recours à la Cour d’appel de Ntahangwa car, disent-ils, n’ont pas été satisfaits du jugement qui avait été rendu par le Tribunal de Grande Instance de Bubanza.
Ce Tribunal les accusait de tentative impossible à l’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, et la peine qui avait été infligée à chacun d’entre eux, était de deux ans et demi de prison ferme avec une amende d’un million de francs burundais.
Ils se sont expliqués en disant que ce tribunal a changé la nature de l’infraction qui était, auparavant la complicité à l’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, et que ce tribunal ne leur a pas donné le temps de s’exprimer sur cette seconde accusation, avec la réouverture des débats.
Quant au substitut général près la Cour d’appel de Ntahangwa, il a repris la même accusation de tentative impossible à l’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, s’appuyant sur le message qui a passé sur le téléphone portable de l’un de ces journalistes, qui disait qu’ils allaient aider les combattants. Il les accusait aussi de chercher à se cacher derrière leur travail pour perturber la sécurité.
Ces journalistes se sont exprimés en niant toutes ces accusations et ont demandé leur libération car, selon eux, ils ne faisaient que leur travail de journalistes. Ici, le substitut général près la Cour d’appel de Ntahangwa a demandé au Tribunal de maintenir le jugement du Tribunal de Grande Instance de Bubanza. L’affaire a été mise en délibérée et le jugement sera rendu dans 30 jours. L’un des avocats de ces journalistes, Clément Retirakiza se dit optimiste que leurs clients seront acquittés.