BUJUMBURA, 30 juil (ABP) – Le document de politique minière adopté par le Conseil des ministres de ce mercredi 29 juillet 2020, sous la présidence du chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye (photo), présente les stratégies qui orientent la politique du gouvernement pour arriver à une gestion efficace du secteur minier selon le communiqué de presse signé par le secrétaire général de l’Etat et porte-parole du gouvernement, M. Prosper Ntahorwamiye. Il donne également des orientations pour l’utilisation des revenus miniers en faveur du développement communautaire durable.
Le Burundi dispose d’un potentiel minier riche et varié dont une valorisation rationnelle permettrait de financer significativement la croissance économique et le développement social. Conscient de la nécessité de valoriser ce potentiel pour en faire un levier de développement, le gouvernement du Burundi a initié une large consultation avec tous les intervenants dans ce secteur pour l’élaboration de cette politique. Conformément au plan national de développement, le secteur des mines et carrières, tout comme les autres secteurs, doit construire sa politique et un plan d’actions pour contribuer au développement du pays.
Au cours de cette législature qui ira jusqu’en 2027, il est attendu que la valeur ajoutée dans la branche de l’extraction minière croîtra au rythme annuel moyen de 47%. La valorisation permettra de financer significativement la croissance économique et le développement social.
Les membres du gouvernement ont également adopté, moyennant certaines corrections, le projet de décret portant missions et organisation du ministère des affaires étrangères et de la coopération au développement présenté par le Ministre de tutelle.
Le rattachement du volet « coopération au développement » au ministère des affaires étrangères intègre certaines missions relatives notamment au développement des relations économiques et commerciales entre le Burundi et les partenaires bilatéraux et multilatéraux.
De plus, il est nécessaire de définir un cadre légal et institutionnel relatif à la mobilité de la main d’œuvre et à la négociation des accords bilatéraux avec les pays de destination des travailleurs migrants en provenance du Burundi dont le nombre s’accroît progressivement.
Il a été décidé que l’analyse du projet de loi portant organisation du service diplomatique de la République du Burundi soit remise à plus tard. Le conseil des ministres a recommandé au ministre en charge des affaires étrangères qui avait présenté le projet d’élaborer d’abord la politique de la diplomatie burundaise quitte à ce que ce projet de loi vienne la mettre en œuvre.
La Constitution de la République du Burundi prévoit, en son article 164, alinéa 3, que l’organisation du service diplomatique et consulaire est du domaine de la loi. Jusqu’à présent, ce service est régi par des décrets, des ordonnances et des notes de service épars et lacunaires. Cette situation ne favorise pas une gestion claire du service diplomatique et de la carrière des fonctionnaires au service diplomatique.
Après analyse et débat, le Conseil des Ministres a également adopté le projet de décret portant subvention des soins de santé pour le personnel de l’Etat mis en retraite pour limite d’âge et le projet d’ordonnance portant détermination des modalités d’application du projet de décret portant subvention des soins de santé pour le personnel de l’Etat mis en retraite pour limite d’âge, tous deux présentés par le ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida.
Ces projets adoptés moyennant quelques retouches sont relatifs à la mise en place d’un cadre légal en vue de mettre en application la mesure de gratuité des soins de santé aux personnes retraitées ayant servi l’Etat loyalement.
Le Conseil des Ministres a analysé et adopté les projets de conventions relatives à l’octroi des avantages fiscaux dans le cadre du code des investissements aux sociétés Metalusa, Life way company et Modern diary Burundi, présenté par le Ministre des finances, du budget et de la planification économique.