BUJUMBURA, 16 nov (ABP) – Le président de l’Association des industriels du Burundi (AIB), M. Olivier Suguru (photo) a animé vendredi 13 novembre 2020 à Bujumbura un point de presse au cours duquel il a annoncé la tenue de la 3ème édition du salon industriel du 17 au 19 décembre 2020.
Il a, à cette occasion, indiqué que ce salon intervient au moment où le monde entier est secoué par le Covid-19, qui paralyse de nombreuses activités économiques y compris celles de l’industrie burundaise.
La situation se présente de cette manière alors que le secteur industriel est d’une grande importance économique de par sa contribution substantielle dans la production intérieure, la création d’emplois, l’accroissement des revenus de la population et la réduction de la pauvreté, a-t-il indiqué.
Par ailleurs M. Suguru a rappelé que l’industrie burundaise représente 17% du produit intérieur brut (PIB) et emploie environ 2% de la population.
De plus, a-t-il ajouté le Burundi possède un potentiel non négligeable de réserves minières importantes qui pourraient soutenir la croissance économique par la diversification des exportations burundaises au moment où ces dernières se concentrent traditionnellement au tour de 3 produits notamment le thé, café et l’or.
Par ailleurs, a-t-il informé, certains rapports font état d’un sous-sol national riche qui recèle de réserves de nickel, de vanadium, de phosphates, de l’or, des carbonates, de la cassitérite, des platinoïdes et de terre rares non exploitées.
Il est estimé que le pays détiendrait la deuxième réserve de coltan de la région et 6% des réserves mondiales de nickel, a-t-il poursuivi tout en ajoutant que le wolframite constitue, quant à elle, près de 40% de la production minière et la tantalite 30%.
Selon lui, la manufacture reste sous développée alors qu’elle occupe le reste du secteur industriel.
Elle nécessite à cet effet, des investissements privés importants, a-t-il souligné.
Quant à la manufacture agroalimentaire et chimique, elle pourrait dynamiser la croissance agricole en permettant la production de produits alimentaires,finis, et en produisant localement les fertilisants nécessaires à l’augmentation du rendement agricole.
Pour le président de l’AIB une accélération de la croissance économique nationale est nécessaire et possible.
Cependant, a-t-il prévenu, pour y arriver l’économie burundaise se doit de trouver un nouveau moteur complémentaire avec l’aide des partenaires tout en renforçant la stabilité macroéconomique.
Ce nouveau moteur devrait être une industrie robuste appuyée par des infrastructures énergétiques et de transport nationaux et régionaux diversifiées, a-t-il poursuivi.
Revenant sur l’importance de ce salon industriel, M. Suguru a fait remarquer que ce dernier vient offrir une visibilité des produits de l’industrie burundaise qui demande à être connus, reconnus et écoulés localement, dans la sous-région et à l’international pour booster l’économie et consacrer une intégration régionale évidente.
Le salon industriel est aussi un appel aux potentiels partenaires du Burundi pour mieux appuyer, structurer et porter sur les fonts baptismaux de l’industrie du Burundi. Notons que le thème retenu pour cette 3ème édition de foire industrielle est « Industrie, incontournable facteur de développement économique ».