BUJUMBURA, 2 mai (ABP) – La fête internationale du travail et des travailleurs a été célébrée vendredi le 1er mai en Mairie de Bujumbura et dans toutes les provinces du pays sous le thème « Participons aux élections sans oublier de vaquer aux activités de développement du pays et de nos ménages ».
En Mairie de Bujumbura, les cérémonies se sont déroulées au stade Intwari et ont été marquées par la présence du 1er vice-président de la République, M. Gaston Sindimwo (photo), qui a lu le message de circonstances du chef de l’Etat. Elles ont été également marquées par un long défilé des travailleurs des secteurs public et privé qui a précédé les discours du jour.
Le Message du chef de l’Etat souligne que les élections constituent une voie de consolider la démocratie et la paix dans le pays. Il fait remarquer que les Burundais du produit de leur labeur et l’invite à continuer à vaquer aux activités quotidiennes. Le même message du président Nkurunziza annonce que le chômage va sensiblement diminuer grâce notamment à l’entrée en fonction, dans deux mois, de trois banques qui ont pour cibles principales, les jeunes, les agriculteurs, les éleveurs et les femmes.
Dans son mot d’accueil, le maire de la ville de Bujumbura, M. Freddy Mbonimpa a mis en garde les spéculateurs qui haussent les prix des marchandises et les détenteurs des bistrots qui ne respectent pas les heures d’ouverture. Il a invité les jeunes à œuvrer pour le maintien de la paix et à éviter les manipulateurs qui les incitent à perturber l’ordre public comme on l’a observé en 2015. Il leur a plutôt demandé de travailler en coopératives pour mettre en œuvre leurs projets de développement avec l’appui de la banque des jeunes récemment créée.
Le président de l’Association des employeurs du Burundi, M. Théodore Kamwenubusa a conseillé aux travailleurs des secteurs public et privé de mettre en avant le travail qui leur procure des revenus. Il a remercié le gouvernement pour les réalisations appréciables accomplies pour promouvoir le travail.
Les réalisations à l’actif du pouvoir du président Nkurunziza incluent notamment, selon M. Théodore Kamwenubusa, le renforcement du tripartisme dans la direction du secteur du travail. Le gouvernement a privilégié l’entente et le dialogue avec l’AEB (Association des employeurs du Burundi) et la COSYBU (Confédération des syndicats du Burundi), dans la recherche des solutions aux problèmes en rapport avec le travail. Grâce à la bonne pratique de concertation, le gouvernement, l’AEB et les représentants des travailleurs se sont convenus en 2011 de réduire les grèves et ont signé une « Charte nationale de dialogue sociale ». Le président de la République a mis sur pied un comité national de dialogue social (CNDS). L’AEB apprécie aussi la politique d’harmonisation des salaires.
M. Kamwenubusa a par ailleurs appelé le gouvernement à respecter la loi sur les incompatibilités, une loi qui interdit à certains fonctionnaires de l’Etat d’exercer certaines activités commerciales. « Cela peut léser certains commerçants et réduire les taxes et impôts attendus », a dit M. Kamwenubusa.
Le représentant de la COSYBU, M. Mélance Hakizimana a plaidé pour la résolution de principaux problèmes rencontrés sur le lieu de travail afin que la production continue à augmenter. Il s’agit notamment du respect de la liberté syndicale et des droits des syndicats, conformément à la convention 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical. Il s’agit également du renforcement du dialogue social au travail, la politique du pays sur l’harmonisation des salaires et la non-discrimination au travail, l’organisation du travail et l’accès à l’emploi, la préoccupation des maladies professionnelles et accidents de travail et le régime de sécurité sociale, la justice à l’endroit des travailleurs et la protection de l’environnement.