BUJUMBURA, 9 avr (ABP) – Le président du Conseil national de la communication (CNC), M. Nestor Bankumukunzi (photo), demande aux journalistes d’être des adjuvants de la concorde sociale et de la cohabitation pacifique, a-t-on appris mercredi le 8 avril 2020 lors d’un atelier de sensibilisation et d’échanges avec les professionnels des médias sur leur rôle dans la consolidation de la paix et la cohésion sociale, organisé par l’institution d’ombudsman en collaboration avec le CNC.
M. Bankumukunzi a signalé que l’idéal d’un professionnalisme sans faille est parfois difficile à atteindre mais l’essentiel est que les journalistes puissent garder à l’esprit qu’ils doivent travailler de façon à être des adjuvants de la paix de façon à bloquer la route à la violence qui cause des dégâts dans le pays.
S’agissant des voies et moyens pour atteindre cet objectif, il a signalé que les journalistes devraient s’engager dans cette logique de servir la paix, de donner des informations qui soient au service de la vie. Ils doivent aussi travailler en conformité avec la loi et certains textes réglementaires comme la loi régissant la presse, le code d’éthique et de déontologie et le code de conduite des médias en période électorale.
M. Bankumukunzi a aussi signifié que certains facteurs doivent être réunis pour que les journalistes soient au service de la paix. Il a cité le fait de travailler dans le strict respect des devoirs d’impartialité, de donner la parole à toutes les catégories de la population en essayant de prendre le recul par rapport à leurs appartenances politiques ou à leur religion.
Il a également montré que pour être des journalistes sensibles au conflit digne de son nom, ils devraient travailler de façon à éviter de diffuser des informations de haine. Il a ajouté que comme le passé nous l’a montré, un journaliste ou un médium mal intentionné risque de faire des ravages sous d’autres cieux. Il faudrait éviter d’informer pour faire peur aux consommateurs de l’information.
Selon le président du CNC, le Burundi déplore des cas de réfugiés qui ont été occasionnés par une information qui fait peur, qui vise le sensationnel au lieu de donner une information qui tranquillise. C’est dans cette optique qu’il a invité les journalistes d’apporter des contributions qui soient positives en cette période électorale. M. Bankumukunzi a en outre précisé que les réseaux sociaux peuvent être des adjuvants de la dissémination de l’information. Il a conseillé les journalistes à se servir des réseaux sociaux et à s’en servir de façon responsable au lieu d’être des partisans de la rumeur.