BUJUMBURA, 20 oct (ABP) – L’épouse du chef de l’Etat, Mme Angéline Ndayishimiye (photo : à droite), a remis mardi le 20 octobre, aux missionnaires de la charité, une aide destinée aux enfants malnutris et aux vieillards. Cette était composée de vivres comme le riz fortifié, le lait, la farine pour bouillie et des non vivres, à savoir les médicaments, le matériel d’hygiène et le kit pour la lutte contre la COVID-19.
Cette aide, d’une valeur d’environ 140 millions FBu, a été donnée dans le cadre du lancement officiel de la campagne malnutrition zéro au Burundi.
Le thème de cette activité est « Mobilisons-nous contre la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes/allaitantes et les autres catégories des personnes les plus vulnérables ».
Selon Mme Ndayishimiye, une fois les maladies de carence nutritionnelle éliminées, le développement
s’en suivra puisque les fonds utilisés dans cette assistance seront affectés ailleurs dans les programmes de développement. Elle a lancé un appel aux ministères en charge de l’Intérieur, de la Santé publique et de la Solidarité pour qu’ils procèdent à l’identification des enfants mal nourris afin qu’ils soient sauvés à temps.
Parallèlement, la sensibilisation sur la bonne alimentation et l’allaitement maternel exclusif sera intensifiée. Selon les enquêtes menées par l’Institut des statistiques et d’études économiques du Burundi (ISTEEBU), les provinces les plus touchées sont Ngozi, Kirundo, Ruyigi et Karusi. Ce sont ces dernières qui serviront de pilote avant d’étendre l’assistance ailleurs, a noté Mme Ndayishimiye.
Le ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Thaddée Ndikumana (photo : à gauche), a fait savoir que la malnutrition menace surtout les enfants de moins de cinq ans et les autres catégories de personnes vulnérables. Les symptômes de la malnutrition sont notamment l’œdème, le sous poids et le retard mental. Il a rassuré que c’est un mal évitable. En effet, en 2010, on enregistrait 13% de la population qui souffrait de la malnutrition. Aujourd’hui, on est à 4,5% grâce aux programmes de développement qui ont apporté un léger mieux dans l’alimentation. Il reste la sensibilisation de tout un chacun sur la façon d’équilibrer l’alimentation avec ce qui est produit au Burundi. Dr Ndikumana a interpellé la population pour qu’elle change de comportement en ne gaspillant pas la production. La sensibilisation doit insister sur l’équilibre alimentaire et l’allaitement maternel exclusif durant au moins six mois, ce qui rend l’organisme résistant aux maladies. Le coordonnateur résident du système des Nations Unies au Burundi, M. Neil Scott a, pour sa part, promis que cette initiative de malnutrition zéro sera soutenue par l’ensemble du système des Nations Unies au Burundi. Il a souligné que la malnutrition est multisectorielle et que tous les secteurs, comme ceux de la santé, de l’agriculture, de l’eau, de l’hygiène et assainissement, de l’éducation ainsi que le secteur de la protection sociale doivent être mobilisés. Il a souhaité que tous les acteurs soient mobilisés pour les programmes conjoints visant l’amélioration de la nutrition des enfants, des femmes enceintes/allaitantes et autres groupes vulnérables au Burundi.