BUJUMBURA, 15 sept (ABP) – Le ministre burundais des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, l’ambassadeur Albert Shingiro (photo : devant les micro), a déclaré que la rencontre du lundi 14 septembre à Bujumbura entre une délégation de très haut niveau des Nations Unies et une délégation burundaise va être un coup d’envoi à une coopération accrue entre les Nations Unies et le gouvernement du Burundi.
Le ministre Shingiro s’exprimait à l’issue d’une audience accordée à la délégation onusienne conduite par la sous-secrétaire générale de l’ONU en charge de l’Afrique, Mme Bintou Keita (photo : à gauche), accompagnée par l’envoyé spécial des Nations Unies dans la région des Grands lacs et une forte délégation des agences, fonds et programmes ainsi que des parties du secrétariat qui est multisectoriel et multidimensionnel.
M. Shingiro a fait savoir que l’objectif de la rencontre était de discuter l’état de la coopération entre le Burundi et les Nations Unies, y compris ses démembrements, notamment les agences des Nations Unies basées à Bujumbura. Il a précisé que les discussions ont porté notamment sur l’état de la coopération dans les domaines socio-économiques pour appuyer le Burundi dans la mise en œuvre du Plan national de développement, mais aussi dans d’autres domaines comme la gouvernance économique et politique.
L’envoyé spécial de l’ONU dans la Région des Grands lacs, membre de la délégation onusienne, a aussi un grand rôle à jouer dans la mise en œuvre de l’accord-cadre pour la paix et la coopération au développement dans la région dont le Burundi est aussi signataire, a-t-il poursuivi.
De son côté, Mme Keita a indiqué que cette mission onusienne d’évaluation stratégique qu’elle dirige conjointement avec l’envoyé spécial dans la région a pour objet d’examiner ce que la famille des Nations Unies peut faire pour accompagner davantage les efforts du Burundi, tels qu’exprimé par le président de la République du Burundi dans ses six priorités essentielles. La mission va également voir comment, dans le contexte de la coopération en général, les efforts faits par la population et les autorités vont continuer et sous quelle forme, en tenant compte notamment de la réforme des Nations Unies, tel que le préconise le secrétaire général des Nations Unies. Elle a souligné que le domaine majeur de coopération est la prévention. Les acteurs travaillent aussi dans le contexte du développement, dans les domaines humanitaires, des droits de l’homme et tout ce qui est transversal et relatif à la participation des femmes au niveau du processus de décision et leur inclusion dans toutes les institutions du pays.
Mme Keita a, en outre, signalé que les Nations Unies apprécient les efforts faits en ce qui concerne le retour des réfugiés. Au cours de l’entretien, les deux délégations ont discuté comment accompagner davantage un meilleur retour de ces réfugiés et les communautés hôtes des endroits où viennent les retournés. Avec les efforts du pays, il faut encore davantage de mobilisation des ressources, de manière à ce que tout le monde puisse être accompagné, a-t-elle noté.
Dans les années qui viennent, en fonction des priorités identifiées, il va falloir une mobilisation de tous les efforts, en l’occurrence ceux des autorités, des Burundais eux-mêmes, de la famille des Nations Unies et de la coopération multilatérale et bilatérale. Selon Mme Keita, les ONGs nationales et internationales doivent pouvoir être toutes ensemble pour donner la main et appuyer les efforts des autorités.