BUJUMBURA, 17 oct (ABP) – La Plateforme des intervenants en psychosocial et en santé mentale (PPSM) a organisé vendredi 16 octobre 2020 à Bujumbura, une journée portes-ouvertes à l’endroit des enseignants membres des comités de gestion scolaire, dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la santé mentale, normalement célébrée le 10 octobre de chaque année.
La coordonnatrice de la PPSM, Mme Annick Nikokeza (photo), a fait savoir à cette occasion que l’enfant a été placé au centre des discussions de cette journée. Tout problème de santé ou du bien-être, a-t-elle dit, est un ensemble de problèmes vécus depuis l’enfance. Les problèmes de santé mentale mal gérés à cette période constituent une entrave à l’épanouissement de l’enfant à l’âge adulte. Cette journée arrive au moment où dans notre pays, les conflits familiaux, les problèmes de pauvreté et l’usage des outils informatiques constituent un enjeu majeur au bien-être de l’enfant.
Elle a précisé que cette journée est une bonne occasion de contientiser les responsables scolaires et les parents qui sont impliqués dans la gestion des écoles, sur leur rôle dans la prévention des problèmes psychosociaux et la promotion de l’environnement protecteur de l’enfant. Mme Nikokeza a indiqué qu’un enfant qui a des souffrances psychologiques ne peut pas avoir de bons résultats scolaires.
Les enseignants et les parents doivent aussi identifier les facteurs qui font que ces enfants soient différents des autres, a-t-elle recommandé. Elle a également parlé du rôle qu’un bon parent doit jouer dans l’épanouissement intégral de l’enfant, notamment le fait d’assurer la sécurité des enfants, l’affection nécessaire et l’orientation à devenir des adultes responsables et épanouis. Cela se passe à travers une mise en place, dans nos familles, d’un cadre idéal et convivial où l’enfant peut exprimer ses peurs et rencontrer des orientations sur différents défis rencontrés dans la vie, a poursuivi Mme Nikokeza.
Un parent qui joue pleinement son rôle devrait offrir un temps à ses enfants pour dialoguer sur les changements physiques ou environnementaux. Elle a aussi signifié que certains parents, de nos jours, sont des intellectuels accaparés par le travail et que cette bonne pratique parentale manque à leurs enfants, raison pour laquelle ils font recours aux émissions télévisées occidentales et aux réseaux sociaux pour avoir des informations dont ils ont besoin. C’est pourquoi des fois, des parents se retrouvent devant des enfants difficiles à gérer et dont ils n’arrivent pas à situer à quel moment ils ont commencé à développer un comportement déviant.