BUJUMBURA, 22 août (ABP) – Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi a, à travers sa Commission nationale de recrutement, organisé vendredi 21 août 2020 à travers tout le pays, un test de recrutement de 1000 enseignants, a constaté l’ABP dans quelques provinces.
En mairie de Bujumbura, trois centres de passation étaient prévus, à savoir ECOFO Stella Matutina (Mukaza), Lycée municipal Ngagara (Ntahangwa) et l’ECOFO Kanyosha (Muha). A l’ECOFO Stella Matutina, les candidats au test (photo) étaient, à 8 heures, sur place. Après un placement dans leurs salles respectives suivant l’ordre alphabétique, il a été constaté un manque de surveillants en nombre suffisant, d’où il a fallu fusionner certaines salles. A 10h45 min les candidats ont commencé à travailler. Cependant, les détenteurs du diplôme d’agrégé (IPA V) en physique technologie, ayant été présélectionnés n’ont pas eu la chance de mesurer leur chance. « Nous ne pouvons en aucun cas comprendre comment nous avons été retirés sur la liste des candidats présélectionnés », s’est indigné l’un d’entre eux. « Je ne comprends pas comment d’autres candidats ayant les mêmes diplômes que nous (IPA V) dans d’autres domaines, tels que IPA V mathématiques, Français, etc, ne sont pas concernés par la mesure prise à notre égard », a ajouté un autre. Cela étant, dans une correspondance du 20 août 2020 adressée au directeur provincial de l’éducation nationale à Bujumbura, la présidente de la Commission nationale de recrutement avait précisé les noms de ces candidats sélectionnés par erreur, car leur qualification n’est pas requise dans la Direction communale de
l’éducation (DCE) à Mukaza. Par conséquent, ils n’ont pas droit au test. Au seul centre de passation de l’ECOFO Stella Matutina, 489 candidats étaient attendus, mais 51 d’entre eux ne se sont pas présentés, comme l’indique le DCE Mukaza, en même temps directrice de ce centre, Mme Stéphanie Kineza.
En province Makamba (sud), 3268 candidats enseignants étaient attendus, mais 181 absences ont été remarquées. Parmi les présents, 76 vont être recrutés. C’est à partir de 13 heures que le test a débuté au Lycée d’excellence de Makamba, pour une durée de deux heures. Les candidats qui se sont entretenus avec l’ABP suggèrent que le test de recrutement soit organisé au niveau des communes, pour diminuer les coûts encaissés lors du déplacement vers les chefs-lieux de province pour la passation du test.
En province Kayanza (nord), 1.895 candidats enseignants aujourd’hui en situation de chômage ont passé vendredi le test de recrutement des enseignants pour l’édition 2020-2021. Seuls 52 premiers au test vont être recrutés. Le test a commencé à 11h50′ car il a fallu attendre un signal en provenance de la Commission nationale en charge du recrutement. Ledit test s’est déroulé dans trois centres, à savoir le Lycée Kayanza, le Lycée Technique communal de Kayanza et l’ECOFO Kayanza 1 et 2, avec un total de 30 surveillants. Selon le directeur de la province scolaire de Kayanza, M. Désiré Hatungimana, le nombre d’enseignants à recruter, bien qu’étant minime par rapport aux besoins en personnels, apportera un léger mieux. Il indique que des défis de taille n’ont pas été signalés, sauf que certains candidats en provenance de la commune Rango, ne se sont pas retrouvés sur les listes et n’ont pas été admis à passer le test.
A Kirundo (nord), 1805 demandeurs d’emploi dans le secteur de l’éducation ont passé le test au centre de passation du Lycée Kanyinya. Ce travail a été fait dans la sérénité, sauf qu’en commune Bugabira, ceux qui ont le niveau baccalauréat n’ont pas été admis, car le recrutement exige la licence agrégée, a précisé le directeur provincial de l’enseignement, M. Nestor Musafiri. Le même cas a été remarqué en commune Gitobe.
A Bururi (sud-ouest), 2749 enseignants ont déposé leurs dossiers. La commune de Bururi a enregistré 952 dossiers, celle de Matana 128 dossiers, Mugamba 353 dossiers, Rutovu 348 dossiers et la commune de Vyanda 6O9 dossiers. Parmi tous ces candidats, seuls 53 seront retenus. Selon les informations fournies par les autorités scolaires de Bururi, la province Bururi connaît un manque cruel des enseignants surtout au post fondamental. Cette situation se présente ainsi alors que 482 enseignants ont été redéployés dans d’autres provinces. Ces derniers demandent au ministère de tutelle d’affecter les nouveaux enseignants là où les anciens ont été redéployés car, ont-ils précisé, les critères de redéploiement reposaient principalement sur l’ancienneté au travail et ainsi rapatrier les enseignants qui viennent de passer deux ans loin de leurs familles.