RUYIGI, 30 déc (ABP) – Les personnes vivant avec un handicap physique en province Ruyigi (est du Burundi) sont appelées à abandonner l’habitude de quémander et redoubler d’efforts dans la participation au développement en se regroupant au sein des associations et coopératives de développement. Les personnes non handicapées sont, quant à elles, appelées à ne plus considérer les personnes handicapées comme des incapables.
Cet appel est lancé par l’Union des personnes handicapées du Burundi (UPHB), après une séance de sensibilisation effectuée mardi au chef-lieu de la province Ruyigi pour inciter la population de cette province au développement durable et inclusif des personnes handicapées.
Selon Mme Adelaïde Nyigina (photo), présidente de l’UPHB, les personnes handicapées de Ruyigi restent en arrière dans le développement suite au manque de volonté de se regrouper au sein des associations pour unir leurs forces et entreprendre des activités génératrices de développement. Elle interpelle ces personnes handicapées à l’abandon définitif de la mauvaise habitude de prendre place sur les bords des routes des grandes agglomérations et marchés, du matin au soir, à quémander de l’argent. Elle fait savoir à ces personnes que l’union fait la force et qu’ensemble, en unissant leurs forces, elles pourront parvenir au développement qu’elles désirent, étant donné qu’actuellement, même les bailleurs de fonds s’intéressent surtout aux personnes réunies au sein des associations ou des coopératives pour un développement communautaire intégré et inclusif.
Par ailleurs, le conseiller principal du gouverneur de Ruyigi, M. Valéry Nkunzimana, est du même avis et fait savoir que cette campagne de sensibilisation vient à point nommé, étant donné que le travail en associations ou encore mieux au sein des coopératives pour accroître le rendement ou la production cadre exactement avec la politique du gouvernement responsable et laborieux. A toutes les personnes non handicapées qui n’ont pas encore compris que les personnes handicapées sont capables de contribuer dans le développement du pays, M. Nkunzimana leur fait savoir que le handicap physique ne signifie pas et ne correspond pas à une incapacité d’utiliser les autres membres du corps pour travailler et servir au développement de la communauté et du pays en général. Il demande le respect et l’inclusion des personnes handicapées dans les activités du développement, suivant ce dont chacun est capable d’accomplir.
Signalons qu’une telle activité de sensibilisation vient de se passer pour la première fois à Ruyigi et qu’elle a vu la participation des refugiées congolais du camp de Bwagiriza en commune Butezi.