BUJUMBURA, 1er déc (ABP) – Au Burundi, la situation épidémiologique des hépatites virales est très peu connue.
D’après le médecin directeur du programme national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (PLNS /IST), Dr Aimé Ndayizeye (photo) qui s’exprimait devant la presse ce vendredi, la séroprévalence de l’hépatite B varie de 5 à 10% et celle du virus de l’hépatite C est proche de 10% et augmente avec l’âge.
Au niveau des centres de transfusion sanguine, les séroprévalences des hépatites virales B et C sont relativement élevées. Elles varient entre 1,7% et 3,4 % pour l’antigène Hbs et entre 1,9% à 5,7% pour les anticorps VHC. Cette prévalence est double dans les services de soins, selon lui.
Une étude effectuée au centre hospitalo-universitaire de Kamenge (CHUK) en 2011 a révélé que 80% de cirrhoses sont dues aux virus des hépatites B et C, a-t-il indiqué.
Les hépatites virales touchent jusqu’à 13% des personnes âgées de plus de 55 ans au Burundi (principalement l’hépatite C), ces hépatites virales étant plus fréquentes chez les personnes vivant en communauté a l’instar des camps, des internats, campus universitaires et chez le personnel soignant.
Citant le rapport annuel du centre national de transfusion sanguine (CNTS) 2018-2019, Dr Ndayizeye a fait savoir que sur 79.904 donneurs de sang, 2081 donneurs soit 2,6% étaient porteurs de l’hépatite B et 3.555 soit 4,45% étaient porteurs de l’hépatite C.
Seuls 9% des malades de l’hépatite virale B et 20 % de l’hépatite virale C savent qu’ils ont contracté la maladie.
Selon l’OMS, alors que les virus des hépatites tuent environ 1,34millions de personnes par an, environ 30% des personnes vivant avec le virus du VIH/ Sida sont coinfectées par une hépatite virale chronique B et/ ou C, ce qui impacte fortement l’individu, la famille, la communauté et la nation.