BUJUMBURA, 4 juil (ABP) – L’engrais fabriqué à la société des fertilisants organo-minéraux (FOMI) est un engrais au complet qui contient tous les éléments fertilisants dont la culture a besoin pour avoir une bonne croissance, a-t-on appris du directeur de la recherche au sein de la société FOMI, M. Herménégilde Manyange (photo), lors d’une interview qu’il a accordée à l’ABP ce vendredi le 3 juillet 2020.
M. Manyange a précisé que la société FOMI produit trois types d’engrais qui sont utilisés en complémentarité par les agriculteurs pour avoir une bonne production.
Il s’agit du FOMI Imbura dont la commande s’évalue à plus de 60% de la production annuelle de 60 mille tonnes par an, FOMI Bagara qui est utilisé aux environs de 30% et FOMI Totahaza utilisé à moins de 10%.
Pour ceux qui disent que l’engrais produit par cette société donne moins de production, M. Manyange a signalé que la société FOMI a été créée en réponse aux problèmes qui existaient dans le secteur agricole burundais comme l’insuffisance de matière organique acidité des sols et l’importation des engrais qui coûtent cher au trésor public. Elle est venue aussi apporter une solution adéquate par la fabrication de l’engrais organo-minéral contenant les éléments nécessaires à la plante (N-P-K-Ca-Mg) et de la chaux agricole pour éviter l’acidité des sols.
M. Manyange a également souligné que les agriculteurs sont appelés à la bonne application de trois facteurs au moins pour augmenter la production.
Selon le directeur de recherche à la société FOMI, il s’agit des intrants comme engrais, semences améliorées et les bonnes pratiques agricoles. Par bonnes pratiques agricoles, il faut entendre la détermination des doses agronomiquement et économiquement rentables en utilisant les engrais chimiques.
Pour le cas du retard dans la distribution des engrais aux agriculteurs, il a évoqué différents problèmes liés à l’importation des matières premières utilisées dans la fabrication des trois types d’engrais susmentionnés.
Cependant il a tranquillisé les agriculteurs que ce problème sera résolu prochainement par l’extension de l’usine qui est en train d’être faite.
M. Manyange a demandé au gouvernement du Burundi de continuer à soutenir ce secteur de production des engrais, notamment en facilitant l’accès aux devises pour l’importation des matières premières. Il faut appuyer aussi dans la recherche pour augmenter la production en vue de satisfaire le marché local et penser à l’exportation pour entrer les devises au pays.