GITEGA, 10 mars (ABP) – Le chef de l’Etat du Burundi, M. Pierre Nkurunziza (photo : avec chapeau, recevant le prix de la part de la secrétaire exécutive du FNF), en compagnie de son épouse (photo : à droite), a présidé les cérémonies de la Journée internationale de la femme du 8 mars, célébrée lundi le 9 mars au niveau national, au stade Ingoma de la capitale politique de Gitega (centre). Sous le thème national « Levons-nous tous pour la réalisation des droits des femmes, les cérémonies ont été aussi rehaussées par la présence de plusieurs personnalités du pays, des représentants du corps diplomatique et consulaire ainsi que des populations nombreuses avec une prédominance des femmes et filles des différents secteurs de la vie nationale.
Dans son discours de circonstance, le chef de l’Etat du Burundi, M. Pierre Nkurunziza s’est réjoui des avancées appréciables de notre pays, dans la mise en œuvre des engagements du Plan d’actions de Beijing (Chine) pris par le Burundi. Il a indiqué que ces engagements portent notamment sur les piliers suivants : le relèvement économique de la femme, la promotion de la santé sexuelle et reproductive, l’éducation inclusive, la non-discrimination des femmes dans les instances décisionnelles, la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, la participation de la femme dans les travaux de protection de l’environnement, la mise en place des institutions et des instruments de promotion et de protection des droits de la femme et autres.
Le président Nkurunziza a fait remarquer que le gouvernement du Burundi s’est approprié de ces piliers qui ont été pris en compte dans la mise en œuvre des différents programmes du pays, dont le Programme national de développement. C’est dans cet optique de faciliter l’accès des filles et des femmes aux opportunités d’auto développement que le gouvernement vient de créer une banque pour les jeunes, qui sera prochainement suivie par la création d’une banque pour les femmes.
M. Nkurunziza a invité les femmes à faire preuve de leur capacité et de leurs efficiences en commençant par leurs foyers respectifs, tout en veillant à la valorisation de l’éducation de leurs enfants. Quant au souhait exprimé par les femmes en faveur de l’augmentation du taux de leur représentativité dans les instances de prise de décision au cours des prochaines élections, le président de la République a recommandé aux leaders politiques de tenir compte ces sollicitations. Il a toutefois convié les femmes leaders à préserver les valeurs familiales et culturelles positives qui sont les socles d’un développement harmonieux du pays. Il a demandé aux différents acteurs de prendre en compte la promotion des droits de la femme dans leurs interventions.
De son côté, le ministre des Droits de la personne humaine, des Affaires sociales et du Genre, M. Martin Nivyabandi a souligné le caractère particulier de la Journée internationale de la femme de cette année, en ce sens qu’elle coïncide avec d’autres événements d’envergure. Il a notamment cité le jubilé d’ argent du Plan d’actions adopté lors de la Conférence internationale sur les femmes de Beijing en 1995 ainsi que l’anniversaire de 20 ans de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité adopté en 2000. Aussi, cette journée est célébrée à une période préélectorale où les femmes leaders plaident pour l’augmentation de leur taux de représentativité dans les différentes instances de prise de décision.
Le coordonnateur résident du système des Nations Unies au Burundi, M. Garry Conille a, quant à lui souligné la responsabilité de tout un chacun pour promouvoir l’innovation de l’égalité du genre.
La secrétaire exécutive du Forum national des femmes (FNF), Mme Jeanne Mpfayoguhora a reconnu les progrès enregistrés en matière de promotion et de défense des droits des femmes et filles, même si des efforts restent encore à consentir pour atteindre les objectifs escomptés en matière de l’égalité du genre. Elle a ensuite plaidé pour une représentativité féminine plus élevée dans les hautes institutions nationales et pour le respect du quota de 30% minimum de représentation des femmes dans toutes les instances de prise de décision. Elle a convié les femmes à être plus compétitives pour améliorer leur accès aux instances décisionnelles et leur visibilité dans les différents secteurs de la vie nationale.
Les déléguées du FNF ont décerné des prix au chef de l’Etat du Burundi et à son épouse pour leurs mérites particuliers à la promotion des droits de la femme. Les femmes leaders de Gitega ont de leur part remis un prix à la première dame du pays, en guise d’encouragement de ses différentes initiatives en faveur des femmes. De sa part, le président Nkurunziza a remis des certificats d’honneur et d’autres prix a une vingtaine de femmes et filles qui se sont démarquées dans la promotion des droits de la personne humaine et dans les compétitivités scolaires. Signalons que les cérémonies ont été ouvertes par un long défilé constitué par des femmes et des hommes des différents secteurs. Les slogans scandés revenaient sur le rôle de tout un chacun dans la promotion et la défense des droits de la femme.