Rutana, 7 sept (ABP) – Plus de 3.200 porcs, soit exactement 3.232 au total, répartis dans 1.702 ménages, sont morts en moins d’un mois dans la commune de Giharo, en province de Rutana (sud-est du pays) suite à la peste porcine africaine, a-t-on appris mardi à Rutana de source vétérinaire, dans une réunion d’évaluation de la situation, après deux semaines de mise en œuvre des stratégies arrêtées pour juguler ce fléau. Comme la maladie est virale et n’a pas de médicaments ni de vaccin, il a été décidé de procéder à la pulvérisation de désinfectants partout où cette maladie est déclarée ou soupçonnée. C’est au cours de ce travail de désinfection que les données exactes des bêtes mortes ont été recueillies, a indiqué le technicien vétérinaire de la commune de Giharo qui a souligné que le nombre de 832 porcs tués par cette maladie déclaré avant, était sous-estimé et que c’est maintenant, sur terrain, que la vraie réalité est étalée au grand jour.
Le nombre de 3.232 a été confirmé par l’administrateur de cette commune qui a ajouté que fort heureusement, depuis l’interdiction de va-et-vient des bêtes et leur divagation à la recherche de quoi se nourrir, le tout couplé par la désinfection, il n’y a plus de nouveau cas déclaré dans cette commune. Même son de cloche dans celle de Gitanga où 123 porcs ont été tués par cette maladie au lieu de 69. Mais que ce soit à Gitanga ou à Giharo, les incorrigibles ne manquent pas, car il y a encore des gens qui laissent en divagation leurs bêtes, au lieu de les garder les porcheries. C’est ainsi que pour décourager ces gens et les emmener à suivre les autres dans l’application des mesures arrêtées, il a été infligé à quelqu’un de Kinzanza, en commune de Gitanga, une amende de 20.000 francs.
A ce sujet, les participants à cette réunion d’évaluation ont fait savoir qu’il se remarque que certaines personnes n’ont pas peur de payer des amendes, mais qu’ils ont peur du cachot. C’est pour cela qu’ils ont demandé qu’il soit harmonisé les sanctions administratives à prendre à l’endroit des gens qui ne veulent pas respecter les consignes d’interdiction de mouvement de va-et-vient et de divagation de leurs bêtes ainsi que leur vente et abattage. Les participants à la réunion ont déploré que certaines communes limitrophes de Rutana continuent de vendre et d’abattre des porcs. Cela fait que même les gens de Rutana cherchent à vendre clandestinement leurs bêtes, ce qui peut entrainer la maladie à continuer de se propager.
Pour éviter ce défi, ils ont demandé au gouverneur de province de se mettre en contact avec ses collègues des provinces limitrophes et de leur parler des mesures arrêtées dans Rutana, afin que même les autres les adoptent ou les suivent avant que cette maladie ne se déclare chez eux, car vaut mieux prévenir que guérir. Dans les autres communes de la province, aucun cas de cette maladie n’a été enregistré. Mais là aussi, la surveillance continue pour détecter n’importe quel cas suspect afin de l’informer à temps aux autorités vétérinaires provinciales.