BUJUMBURA, 19 nov (ABP) – Le ministère des Transports, des Travaux publics, de l’Equipement et de l’Aménagement du territoire a organisé lundi le 19 novembre 2018, à Bujumbura, un atelier de lancement de la semaine africaine de la sécurité routière et de la semaine du souvenir des victimes des accidents de la route.
Le ministre en charge des Transports, M. Jean-Bosco Ntunzwenimana (photo), a, dans son discours de circonstance, indiqué que les recherches ont depuis longtemps démontré que les accidents de la route et les traumatismes résultants sont des phénomènes plurifactoriels, générés par des mécanismes complexes et variés. La prévention des accidents et des traumatismes est, par conséquent, une entreprise difficile qui fait appel à des approches plurifactoriels pour améliorer l’environnement routier, les véhicules, l’organisation de la circulation ou pour changer le comportement des usagers, a-t-il dit.
Selon M. Ntunzwenimana, les problèmes de sécurité routière doivent être pris en charge à l’échelle du pays mais, a-t-il ajouté,
des structures spécifiques de gestion de sécurité routière peuvent être mises en place dans les grandes villes comme celle de Bujumbura.
De plus, a-t-il continué, les systèmes de gestion de sécurité routière évoluent dans le temps vers une complexité de plus en plus grande. Par ailleurs, l’évolution des politiques de sécurité routière présente des critiques tels que le démarrage du travail de prévention, de préparation et la mise en œuvre de nouvelles stratégies de sécurité routière qui n’ont pas encore été testées dans la plupart des pays, particulièrement les pays à faibles revenus, dont le Burundi, a-t-il ajouté.
Le ministre Ntunzwenimana a fait savoir que selon les données de l’OMS et de la Banque mondiale, c’est dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires que la charge des accidents de la route est la plus lourde et le taux de mortalité le plus élevé. Selon lui, plus de 90% des décès consécutifs à un accident de la route surviennent dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires, où l’on ne compte que 48% des véhicules immatriculés dans le monde. Il a rappelé qu’en 2009, les accidents de la route étaient classés au 9ème rang des décès.
Le ministre en charge des Transports a indiqué que selon toujours l’OMS, les causes fréquentes des accidents de la route sont le non-respect du code de la route, une infrastructure routière dangereuse, et la distraction au volant en raison de l’usage du téléphone portable. Il y a aussi le non-respect ou l’absence de dispositions de sécurité (casque, ceinture de sécurité, etc), la conduite en état d’ébriété ou sous l’influence de substances psychoactives, et l’excès de vitesse.
Ntunzwenimana a signalé que selon les données fournies par différents rapports d’études sur la sécurité routière au Burundi de 2013 à 2017, le Burundi a enregistré une moyenne annuelle de 2303 cas d’accidents sur tout le territoire avec une moyenne annuelle de décès de 968 cas.
Quant au secrétaire exécutif de la Commission nationale de sécurité routière, M. Edouard Nyandwi, il a fait savoir que cette semaine a été organisée pour voir quelles stratégies mettre en place en vue de réduire le taux des accidents de la route conformément à la résolution des Nations-Unies qui se sont fixées l’objectif de réduire le taux des accidents à 50% d’ici 2020. Le taux des accidents s’accroît suite à l’état des routes et des véhicules, mais aussi suite à des causes dues aux facteurs humains, a-t-il souligné, indiquant que des stratégies seront mises en place, entre autres, rassembler toutes les parties prenantes pour qu’elles soient sensibilisées, réactualiser la stratégie nationale de prévention de sécurité routière et élaborer un plan d’action qui pourra permettre d’atteindre l’objectif national et l’objectif des Nations Unies.