NGOZI, 22 fév (ABP) – Les détenues de la prison centrale pour femmes de Ngozi (nord du Burundi) réclament un centre de dépistage et de traitement du VIH au sein même de l’établissement. Selon les prisonnières contactées, les infectées du VIH rencontrent beaucoup de difficultés quand elles veulent aller consulter les centres de dépistage et de traitement du VIH. Ces problèmes sont liés à la mobilité ou à l’obtention des autorisations, étant donné qu’elles doivent se faire accompagner par des agents de sécurité. La demande a été adressée à l’Association de solidarité avec les prisonniers ASP Ntabariza.
Selon M. Jean Marie Nshimirimana, représentant légal de cette association, cette dernière a pris acte et compte rendre disponible un médecin aux prisons centrales pour femmes et pour hommes de Ngozi. Ce médecin aidera beaucoup pour répondre partiellement aux desiderata des détenues de la prison centrale pour femmes de Ngozi.
Ces détenues souhaitent également l’octroi d’aide légale pour que les prévenues ne subissent d’injustice et que leurs dossiers avancent rapidement dans les cours et tribunaux. Cette promesse a été faite après avoir remarqué que les dossiers des femmes détenues surtout originaires de Kayanza avancent à pas de tortue.
La prison centrale pour femmes de Ngozi constitue le seul établissement pénitentiaire du pays qui accueille uniquement les femmes. Elle a une capacité d’accueil de 250 détenues. Après la libération de 60 détenues dont 6 mineures dans le cadre de la mise en application de la mesure de grâce présidentielle qui a accordé la liberté à plus de 2500 prisonniers, cette maison carcérale ne compte plus que 90 détenues.