BUJUMBURA, 6 oct (ABP) – Le Burundi a su bien gérer la pandémie du Covid-19 en prenant des mesures adéquates comme l’a déclaré l’ambassadeur de Chine au Burundi, M. Li Changlin (photo), dans une interview accordée à l’ABP lundi le 5 octobre 2020 au siège de l’ambassade sis à Kiriri.
Au terme de la campagne de dépistage volontaire de trois mois lancée par le président Evariste Ndayishimiye le 6 juillet 2020 dès son arrivée au pouvoir, l’ambassadeur de Chine au Burundi affirme qu’elle a atteint les résultats escomptés, car elle a été bien organisée avec une participation élevée de la population burundaise.
Si la campagne a connu un succès éclatant, selon Li Changlin, c’est dû à plusieurs raisons. Entre autres, le gouvernement burundais a su faire une bonne évaluation de la situation sanitaire du Burundi et avec une bonne stratégie de prévention adaptée à la réalité culturelle du Burundi.
Le Burundi est un pays enclavé et le gouvernement a tenu compte de cette spécificité géographique et aussi de la composition de la population burundaise.
Selon lui, comme d’autres pays africains, la population burundaise est jeune avec au moins 60 % de la population fait de jeunes
Comparativement à d’autres pays, le Burundi n’a pas imposé un confinement à la population ou un bouclage de la ville. Il a bien sûr suspendu les liaisons aériennes et fermé les frontières terrestres avec les pays voisins, mais a autorisé le vol pour les cargos, les vols sanitaires, humanitaires et diplomatiques.
La gestion de la pandémie n’a pas affecté la vie normale de la population qui vaque tranquillement à ses occupations.
L’autre raison du succès, selon Li Changlin, est la haute importance accordée au dépistage, une arme de combat contre la pandémie du Covid-19.
Dès son arrivée au pouvoir, le président Ndayishimiye a déclaré le Covid-19 comme l’ennemi numéro 1 du Burundi et la gestion de ce dossier est au centre des préoccupations du nouveau gouvernement, selon Li Changlin. Ce gouvernement a décidé, non seulement une campagne de trois mois de dépistage qui a commencé à Bujumbura puis étendue à l’intérieur du pays, mais également il a pris des mesures d’accompagnement. Il a décidé la réduction du prix du savon et de l’eau potable pour les fontaines publiques, car le gouvernement a privilégié le lavage des mains.
Les ministères sectoriels comme le ministère en charge du Commerce et celui de l’hydraulique, de l’Energie et des Mines ont été instruits pour en assurer leur mise en œuvre.
La troisième raison du succès, selon l’ambassadeur de Chine au Burundi, est une synergie d’actions entre les ministères compétents, c’est-à-dire le ministère de la Santé et les organes de presse afin que la population soit informée de toutes les étapes de cette opération en cours et en assure le suivi.
Au premier temps, c’est-à-dire au début de la pandémie, le ministère de la Santé publiait presque tous les jours les résultats du test puis en deuxième temps régulièrement à la fin de la semaine. Il donne aussi des informations sur les hôtels désignés pour accueillir les passagers soumis à la quarantaine et donne aussi des informations pour la procédure à suivre pour aller se faire dépister.