BUJUMBURA, 26 juin (ABP) – Le Burundi connait une dégradation alarmante de son environnement, a-t-on appris mardi le 25 juin 2019 lors d’un atelier organisé à Bujumbura par le consortium des associations ASEPE, World Merit Burundi, APBEE et Santé pour tous-Imboneza, en partenariat avec le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, la Mairie de Bujumbura, l’AJEB et l’ONU Volontaires. C’était à l’occasion de la semaine dédiée à la protection de l’environnement dans la ville de Bujumbura, sous le thème : « Emballages non biodégradables et pollution atmosphérique ».
Dans son exposé, le conférencier du jour, M. Elias Niyongabo (photo : débout), qui a donné l’état des lieux de l’environnement, a montré que le secteur environnemental au niveau du Burundi est menacé surtout par l’exploitation incontrôlée des marais, le surpâturage, les feux de brousse, l’introduction des espèces exotiques parfois envahissantes, les pressions sur les aires protégées et l’usage ininterrompu des sols. Les domaines touchés par cette dégradation, a-t-il poursuivi, sont l’eau, le sol et l’atmosphère. Selon M. Niyongabo, le Burundi dispose de ressources abondantes en matière des eaux, mais cette ressource est malheureusement menacée par les activités industrielles qui sont faites sans qu’il y ait des études environnementales préalables. Quant au sol burundais, il est exploité sans cesse, raison pour laquelle il est menacé par l’érosion, a souligné l’environnementaliste.
Concernant l’atmosphère, M. Niyongabo a fait savoir qu’elle présente en général des particules ou bien des gaz qui modifient ses propriétés normales. Il a indiqué que les causes de cette dégradation sont anthropiques et naturelles. Les causes anthropiques sont surtout l’usage des sources d’énergies non renouvelables (énergie fossile, bois de chauffage,..), et les pourritures des produits alimentaires.
M. Niyongabo a par après donné les conséquences à cette dégradation de l’environnement, notamment la remontée du niveau des eaux des mers et des océans (diminution de la surface terrestre, disparition des villes), la disparition des espèces vivantes (un million des espèces vivants dont l’avenir est mis en cause) et la chute des rendements agricoles. A cela s’ajoute, d’après M. Niyongabo, des conséquences sur la santé humaine, en l’occurrence l’augmentation des maladies respiratoires, l’augmentation des maladies de la peau et la mutation génétique (malformation congénitale).