BUJUMBURA, 17 juin (ABP) – Le ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Thadée Ndikumana (photo : à gauche), a animé vendredi le 14 juin 2019, à Bujumbura, une conférence de presse au cours de laquelle il a présenté la situation qui prévaut dans le pays et les mesures déjà prises pour lutter contre l’Ebola, le Choléra et le Paludisme.
Il a informé l’opinion qu’il n’y a aucun cas d’Ebola signalé au Burundi. Il y a eu des cas suspectés pour avoir au moins un des symptômes faisant penser à cette maladie, notamment la fièvre. Si la température corporelle atteint 37,7° C pour une personne provenant du milieu où l’Ebola est déjà déclaré, cette personne est déjà suspectée puisque la montée de la température corporelle est l’un des signes qui attirent l’attention des agents de santé. Il a souligné qu’en plus de la République démocratique du Congo, cinq cas auraient été enregistrés en Ouganda. 22 sites qui examinent les passagers pour vérifier les signes d’Ebola sont à l’œuvre, a-t-il dit, ajoutant que la sensibilisation de la population jusque dans les ménages dans les 21 districts se poursuit. En outre, le laboratoire mobile et l’ambulance sont disponibles pour déplacer les personnes suspectées vers les centres prévus pour l’examen. Dr Ndikumana a par ailleurs apaisé les esprits en déclarant que le vaccin est prévu en faveur du personnel de santé chargé de prendre en charge les personnes suspectées d’être atteintes de l’Ebola.
S’agissant du Choléra, le ministre Ndikumana a souligné que l’on enregistre déjà 25 cas dans la zone Kanyosha en mairie de Bujumbura, et à Rugombo en province Cibitoke où 20 cas sont déjà guéris et rentrés chez eux, et cinq encore dans les structures de soins. Il a tranquillisé la population que les médicaments sont disponibles mais qu’il faut que les patients se rendent aux structures de soins dès les premiers signes, comme la diarrhée et le vomissement qui sont les plus importants.
Le Burundi est en train de chercher le vaccin contre ce fléau, mais en attendant, la population est interpellée à respecter les règles d’hygiène. Il s’agit d’éviter les sources des mouches, de se laver régulièrement les mains avec de l’eau propre et du savon, et de boire de l’eau des robinets.
Pour ce qui est du Paludisme, le ministre Ndikumana a souligné que le changement climatique et les travaux de développement comme l’extension des champs de riz et la multiplication des étangs piscicoles favorisent la multiplication des moustiques. Les gens sont par conséquent exhortés à se protéger en utilisant les moustiquaires et en recourant aux services de soins dès les premiers signes. Là où cette maladie a pris une allure inquiétante, le ministère a mis en place 360 prestataires mobiles pour s’approcher des malades dans des sites avancés, ce qui a diminué le taux de consultation dans les structures de soins.
La sensibilisation en matière de changement climatique et sur l’utilisation de la moustiquaire imprégnée doit être une règle pour lutter contre le Paludisme, a-t-il indiqué. Il a annoncé que six millions de moustiquaires imprégnées seront distribuées au début de l’année 2020.