BUJUMBURA, 5 déc (ABP) – Le Collectif des associations des personnes infectées et affectées par le VIH/Sida (CAPES+) apprécie beaucoup l’état des lieux des droits des personnes infectées par le VIH/Sida au Burundi, a déclaré, M. Venant Hamza Burikukiye (photo), représentant légal du collectif.
Burikukiye animait mercredi à Bujumbura une conférence de presse à l’occasion de la célébration de la journée mondiale dédiée à la lutte contre le Sida. Cette journée, célébrée normalement chaque 1er décembre sera célébrée, au niveau national, à Gitega ce vendredi 6 décembre.
D’après les études faites en 2017, les personnes déjà infectées étaient estimées à 83 000 dont 77 000 adultes et 6 000 enfants sont sous traitement dans les structures de prise en charge, hôpitaux et centres de santé publics et privés ainsi que dans les centres confessionnels et associatifs.
D’après M. Burikukiye, le Fonds mondial est le principal partenaire du gouvernement du Burundi dans la prise en charge des PVVH, à côté de l’ONUSIDA, PEPFAR/FHI 360 et l’UNICEF. La Banque mondiale s’est retirée de cette assistance depuis 2010. Le fonds mondial a subdivisé ses appuis en deux volets. Le volet gouvernemental est assuré par le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, à travers le Programme national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (PNLS-IST), récipiendaire principal.
Le volet communautaire qui concerne l’assistance psychosociale est assuré par la Croix rouge, à travers les enseignements de lutte contre le Sida et appuis multiformes en faveur des personnes vivant avec le VIH/Sida et les ayants droits (institutionnel, nutritionnel). Ces PVVH bénéficient d’autres appuis à travers le ministère de la Santé publique. Chaque année, à travers le budget général de l’Etat, un budget est voté sous une rubrique intitulé « amélioration des conditions de vie des personnes infectées par le VIH/Sida ».
Le ministère de la Santé publique appuie les petits projets des PVVH des cinq réseaux des personnes vivant avec le VIH/Sida. Par exemple, au sein du CAPES+, on présente souvent des projets de fabrication des savons, les activités champêtres, les activités d’élevage et autres. Ce qui atténue l’impact et les déterminants de la vulnérabilité liée au VIH sur les populations vulnérables.
Le ministère en charge des Droits de l’homme et des Affaires sociales leur accorde des appuis nutritionnels. Les PVVH sont réconfortés, vivent positivement avec le VIH, se comportent bien, sont utiles à eux-mêmes, à leurs familles, à la société et au pays. La mortalité liée au VIH/Sida a baissé, a noté M. Burikukiye. Il a salué la bravoure de l’épouse du chef de l’Etat burundais pour son implication dans la prévention de la transmission mère-enfant du VIH/Sida.
Les participants à la conférence ont été invités à se faire dépister pour connaître l’état sérologique et prendre des médicaments si nécessaire. Tandis que ceux qui sont infectés ont été appelés à bien se comporter pour ne pas aggraver la maladie, à ne pas contaminer les autres et à mettre en avant le suivi biologique.
Il a rappelé les efforts déployés pour améliorer la coordination de la réponse nationale dans l’esprit des trois zéros, à savoir 0 nouvelles infections, 0 décès dus au Sida et 0 stigmatisation et l’engagement du pays à atteindre l’engagement mondial à l’horizon 2020 des trois 90. C’est-à-dire le dépistage de 90% de la population et la connaissance de leur état sérologique, l’accès aux médicaments ARV de 90% des personnes malades et l’accès à l’étape où la charge virale est indétectable dans le sang à tel point qu’on ne contamine pas les autres.