BUJUMBURA, 27 fév (ABP) – Le renforcement des capacités nationales pour réduire les risques de désastre et d’exposition des populations, des biens et des moyens de subsistance face aux aléas, nécessite un soutien intégré au gouvernement et aux acteurs nationaux, a déclaré M. Alfredo Teixiere (photo : à droite), directeur pays du PNUD. C’était à l’occasion d’un atelier de validation de la stratégie nationale de gestion des risques de catastrophes, organisé lundi 26 fevrier 2018 à Bujumbura par le PNUD en collaboration avec la plate forme nationale.
Selon le président de la Plate forme nationale de la réduction des risques et catastrophes, M. Antoine Ntemako (photo : à gauche avec micro), la strategie dont il est question est un outil de prévention, de préparation, d’atténuation et de réponse aux urgences pour le Burundi et vise le renforcement des capacités et la résilience des communautés pour faire face à une catastrophe. Elle est le signe que le gouvernement du Burundi est bien engagé dans le renforcement de sa politique dans le domaine de réduction des risques de catastrophe, a-t-il ajouté. Elle s’inscrit dans le cadre d’action de Sendai 2015-2030 dont l’objectif est la réduction substantielle des pertes liées aux catastrophes, la réduction des risques existants, empécher de nouveaux risques et le renforcement de la préparation pour la réponse et le relèvement par des mesures de toute nature,a-t-il poursuivi. Pour arriver à ces objectifs, a-t-il signalé, le Burundi a besoin d’ȇtre soutenu dans ses efforts de mise en œuvre pour renforcer la résillience des populations à mieux répondre aux catastrophes.
Le Cadre d’action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030 a été adopté lors de la troisième Conférence mondiale de l’ONU tenue à Sendai au Japon le 18 mars 2015. Il est le résultat de consultations lancées en mars 2012 et de négociations intergouvernementales menées de juillet 2014 à mars 2015 sur demande de l’Assemblée générale de l’ONU et avec l’appui du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe. Le Cadre d’action de Sendai succède au Cadre d’action de Hyogo (CAH), qui couvrait la décennie 2005-2015 et était intitulé « Pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes ».
Le directeur Pays du PNUD à quant à lui fait remarquer que cette Stratégie et son Plan d’actions viennent comme des outils destinés à aider le gouvernement du Burundi à s’engager, avec les autres Etats de la planète, à intégrer la réduction des risques et catastrophes (RRC) et le renforcement de la résilience dans ses outils de pilotage du pays, et dans les budgets nationaux à tous les niveaux pour l’atteinte des ODDs. Cela permettra, a-t-il ajouté, de bâtir une infrastructure résiliente (ODD 9), de faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables (ODD11), et de prendre des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions (ODD 13).
Au niveau planétaire, a-t-il poursuivi, le nombre et l’ampleur des catastrophes liées au climat ont augmenté, inversant les acquis du développement. Au cours de la dernière décennie, plus de 700 000 personnes dans le monde ont perdu la vie, plus de 1,4 million ont été blessés et approximativement 23 millions sont sans abri à la suite de désastres.
Pour répondre à ces désastres et crises, les gouvernements ont besoin d’être soutenus dans leurs efforts pour retrouver les voies du développement durable, tout en améliorant leurs compétences à gérer pro activement le risque et renforcer la résilience face aux futures crises.