BUJUMBURA, 1er oct (ABP) – L’Institut de statistiques et d’études économiques (ISTEEBU), a lancé officiellement, le mercredi, le processus d’élaboration de la 3ème Stratégie nationale de développement de la statistique du Burundi de 2021 à 2025 (SNDSB 2021-2025).
Le Burundi veut doter de son Système statistique national (SSN) de sa 3ème stratégie en remplacement à celle de la 2nde génération de 2016-2020.
Selon le directeur général de l’ISTEEBU et président du Comité technique de l’information Statistique (CTIS), M. Nicolas Ndayishimiye (photo), les statistiques jouent un rôle de boussole pour un pays qui s’en inspire pour orienter son développement. Il a relevé que malgré les progrès enregistrés, il reste beaucoup à faire.
Pour lui, si des actions sont menées dans un cadre de concertation entre utilisateurs et concepteurs des statistiques, ces données seront bénéfiques car un développement fondé sur l’observation des faits est durable.
Les échanges ont généré des recommandations, des questions par rapport au travail déjà accompli par l’ISTEEBU.
Sur la question de savoir l’appréciation que fait l’ISTEEBU par rapport à l’appui financier des partenaires techniques et financiers dans le développement du Système statistique national, M. Ndayishimiye a relevé que ce dernier n’a cessé de progresser durant les 10 dernières années surtout en matière de collecte et d’enquête.
Il espère que dans les prochaines 5 années cet apport en appui financier des partenaires techniques et financiers va continuer sa progression du moment qu’il y a des enquêtes statistiques au programme dont celle du recensement général de la population, de l’agriculture et d’élevage et celle de l’enquête démographique de santé prévues en 2022.
Par rapport aux défis que rencontre le système statistique national, M. Ndayishimiye en a relevé quelques-uns.
Il a fait savoir que le défis de coordination des opérations statistiques est persistante en terme de mise en œuvre et appui au système statistique. Soulevant que les différents partenaires appuient de façon isolé. Il prône un panier commun de fonds pour travailler sur un programme bien précis.
Il a relevé le défi de mobilité des ressources humaines qualifiées qui vont voir ailleurs où ils sont mieux rémunérés. Par exemple, sur les 9 cadres statisticiens et démographes affectés dans différents ministères, seuls 3 sont restés dans leurs postes d’autres étant partis travailler ailleurs. Et il espère que ce défi sera relevé avec la reprise de la formation en statistique à l’Université du Burundi.
M. Ndayishimiye a donné l’exemple au niveau du renseignement des indicateurs dans le domaine de l’environnement suite à la non disponibilité de tous les outils de collecte ou manque de technicité dont on devrait disposer. En dernier ressort, il a évoqué entre autre défi, le matériel roulant pour la collecte de données, véhicules. A ce propos, il a fait état de cadres engagés dans les différentes provinces dont les motos, à leur disposition depuis 2006 devraient être amorties ou changées.
Comme conséquence, il a fait savoir qu’il arrive que des données statistiques ne soient plus collectées dans les délais, donc n’ont plus d’utilité. Aussi, certaines données ne sont pas collectées par manque d’accessibilité géographique.
Par rapport au degré d’exécution de la 2nde Stratégie nationale de la statistique au Burundi (SNDSB 2016-2020), l’évaluation à mi-parcours a tablé sur 58%. A l’ISTEEBU on fait savoir qu’on va faire le bilan de cette stratégie qui prend fin au mois de décembre 2020 ensuite s’atteler à dresser le diagnostic du degré de sa réalisation qui sera communiqué ultérieurement.