BUJUMBURA, 19 mars (ABP) – La fondation Merck (originaire d’Allemagne), en partenariat avec la fondation Buntu du Burundi, ont officiellement lancé mardi le 19 mars 2019, à l’Odéon Palace, la campagne “Merck plus qu’une mère pour redonner l’espoir” sous le thème “L’infertilité est une responsabilité partagée”, en présence des dames de hauts dignitaires du pays, des représentants du gouvernement, du parlement, des représentants des confessions religieuses et des leaders des partis politiques.
Les cérémonies ont débuté par le concours des chants relatifs au thème du jour. 10 groupes émanant de différentes églises étaient en compétition pour éveiller la conscience sur les problèmes sociaux qui hantent le pays. Après le concours, les trois premiers groupes ont été primés. Le 1er a reçu une enveloppe d’un million de francs burundais avec un lot de pagnes, le 2ème a eu droit à une enveloppe de 800.000 FBu et un lot de pagnes, tandis que le 3ème groupe a reçu une enveloppe de 600.000 FBu avec un lot de pagnes. Les sept groupes qui restent ont reçu chacun une enveloppe de 300.000 FBu avec un lot de pagnes.
Dans son allocution, la 1ère dame du Burundi et présidente de la fondation Buntu, Mme Denise Nkurunziza (photo: à droite), a d’abord rappelé que la question d’infertilité a été depuis longtemps un sujet tabou au Burundi, et que les responsabilités incombaient seulement à la femme. Des ménages étaient disloqués suite à une infertilité dont on ignorait souvent les causes, a-t-elle indiqué, déplorant que la femme était toujours culpabilisée et chassée du foyer. Elle a estimé qu’il est triste de voir que seules les femmes sont blâmées pour l’infertilité alors que cette dernière touche aussi les hommes.
La première dame a ensuite expliqué que la campagne “Merck plus qu’une mère” vient à point nommé dans la mesure où elle vise le renforcement de l’autonomisation et la valorisation des couples infertiles, et la femme en particulier.
La présidente de la fondation Buntu a fait savoir que les hommes et les femmes doivent être encouragés à s’exprimer, à parler ouvertement de leurs problèmes d’infertilité et à prendre conscience que la femme est plus qu’une mère. Un homme et une femme infertiles ne sont pas à stigmatiser, mais à soutenir, a-t-elle souligné.
Mme Nkurunziza a profité de cette occasion pour remercier la fondation Merck pour l’initiative de lancer au Burundi la présente campagne. Elle a promis que la fondation Buntu travaillera en étroite collaboration avec la fondation Merck pour arriver à l’autonomisation et à la valorisation des femmes infertiles, à travers l’accès à l’information, à l’éducation et aux soins de santé.
La présidente de la fondation Merck, Dr Rasha Kaly a, à son tour, salué l’hospitalité des Burundais et en particulier la première dame du pays. Elle a fait savoir que la fondation Merck œuvre dans le secteur du développement socio-économique dans le cas du Burundi et a invité les Burundais à bien se conduire s’il arrive un cas d’infertilité pour les couples. Mme Rasha a appelé les médias burundais à aider pour le travail de sensibilisation et de changement de mentalité.
Le ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Thaddée Ndikumana (photo: à gauche), a salué cette initiative qu’il a jugée novatrice, arguant que cette dernière contribuera à coup sûr à améliorer la capacité de prise en charge sanitaire des hôpitaux du Burundi et à faciliter l’accès des populations aux solutions de santé existantes, spécialement en ce qui concerne la question de prise en charge de l’infertilité qui est d’abord une question d’équité et des droits humains.
A la fin des cérémonies, le chef de délégation de la fondation Merck a donné un certificat de mérite à la première dame du Burundi pour son plaidoyer envers les femmes.