BUJUMBURA, 18 jan (ABP) – L’Assemblée nationale s’est réunie en séance plénière le jeudi 17 janvier 2019 pour analyser le rapport de la commission permanente chargée des questions de l’éducation qui a effectué une descente sur terrain pour voir comment l’année scolaire 2018-2019 a été débuté et la mise en application des mesures qui ont été prises par le ministère de l’Education, de la Formation technique et professionnelle.
La présidente de la commission permanente chargée des questions de l’éducation, Mme Gloriose Nimenya, a fait savoir que l’année scolaire 2018-2019 a bien débuté, mais que les établissements ont les mêmes défis en général, sauf les écoles de l’enseignement des métiers. Ces dernières souffrent d’un manque d’enseignants qualifiés et compétents et de l’insuffisance d’outils de laboratoire.
Mme Nimenya a évoqué que les défis rencontrés sur terrain lors de leur descente sont notamment l’insuffisance d’enseignants qualifiés et compétents ; le non remplacement des enseignants partis en retraite ou décédés, le surpeuplement des élèves en classes comme à l’école fondamentale de Mirango I en mairie de Bujumbura et à l’école fondamentale de Mugara en province Rumonge (sud-ouest) où les élèves étudient assis sur des pierres ; le manque de supports pédagogiques comme des livres et des craies ; le manque d’eau potable et d’électricité ; l’insuffisance d’infrastructures scolaires et l’impossibilité d’hébergement des élèves orientés en section Langues dans des écoles à régime d’internat comme au même titre que leurs camarades orientés en section Sciences.
Mme Nimenya a fait savoir que les représentants du peuple ont suggéré à la ministre en charge de l’éducation qu’il y ait des états généraux de l’éducation réunissant tous les intervenants au cas où les nouvelles réformes ne sont pas bien comprises par les exécutants ; un contrôle rigoureux des enseignements donnés par les écoles consulaires en collaboration avec le ministère de l’Intérieur, de la Formation patriotique et du Développement local ; la revue de l’ordonnance portant fermeture des écoles où les élèves ne réussissent pas à l’examen d’Etat ; une franche collaboration entre le ministère en charge de l’éducation et les établissements scolaires pour régler les arriérés des factures d’eau et d’électricité ainsi que le recrutement des enseignants qualifiés et compétents.
La ministre de tutelle, Mme Janvière Ndirahisha (photo : 1er plan), qui était présente pour donner des éclaircissements sur certaines questions posées par les députés a fait savoir que la bonne utilisation et la bonne gestion du patrimoine scolaire et le planning familial sont indispensables pour le bien-être de tout le monde. Elle a interpellé tous les élèves et directeurs à bien gérer le patrimoine de leurs écoles, y compris les immobiliers et les bancs pupitres, exhortant la population burundaise à faire recourir au planning familial pour pallier aux problèmes d’accroissement démographique.
Mme Ndirahisha a également fait savoir que le manque d’enseignants qualifiés et compétents est dû au manque de fonds et que l’Etat recrute compte tenu de sa capacité de les payer. Elle a demandé aux parlementaires de se souvenir du projet de recrutement de nouveaux enseignants quand ils vont voter le budget national de l’exercice 2019 en juin de cette année. Elle a souligné que son ministère a recruté 738 enseignants remplaçant ceux en retraite et ceux qui ont rendu l’âme au cours de l’exercice 2018, tout en affirmant que le remplacement va continuer de façon systématique.
Concernant les infrastructures, la ministre a annoncé que son ministère reçoit de l’Etat, chaque année, un budget de 60 millions alloués à la réhabilitation des infrastructures scolaires et que 738 classes ont été construites sur 830 classes souhaitées chaque année. Elle a en outre évoqué que son ministère a acheté 600.897 bancs pupitres l’année écoulée, précisant que cette année, un budget est prévu pour l’achat de nouveaux bancs pupitres et que la Banque mondiale a promis de pallier au manque de livres et de fichiers du maître.