BUJUMBURA, 18 juil (ABP) – Le secrétaire permanent au ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage a lancé ce mercredi à Bujumbura, les travaux d’un atelier national d’information aux décideurs sur les résultats du projet « Evaluation des besoins technologiques (EBT) » permettant l’adaptation et l’atténuation du changement climatique au Burund
Au Burundi comme ailleurs dans le monde, le changement climatique est l’un des grands défis dans certains secteurs dont l’agro-pastoral. Au Burundi, les effets du changement climatique ont un impact négatif sur la production agricole et de l’élevage. Ce qui constitue un grand défi dans un pays où la majorité de la population vit essentiellement des produits issus de l’agriculture et de l’élevage. Conscient de ce défi, le ministère en charge de l’agriculture a initié une série de stratégies qui sont actuellement mises en œuvre dans la lutte contre les effets du changement climatique.
Selon les participants (photo de famille), l’atelier va fournir toutes les informations nécessaires dans le processus d’EBT. La rencontre est aussi une opportunité offerte aux participants pour échanger sur le contenu du document sur les résultats correspondants à chaque étape du projet et de pouvoir s’en approprier dans le futur, pour aboutir enfin à l’acquisition de nouveaux équipements, de nouvelles techniques, connaissances et compétences pratiques nécessaires à l’atténuation des émissions de gaz à effets de serres ou réduire la vulnérabilité des secteurs de l’agriculture et de l’élevage face aux effets du changement climatique.
Selon le consultant Diomède Yengayenge, le projet EBT a trouvé que les émissions de gaz à effets de serres, dans le domaine de l’agriculture, sont liées à l’utilisation des engrais et à la culture du riz. Au niveau des forets, la source principale de ces émissions est l’usage du bois de chauffage. En effet, le bois dégage du gaz carbonique qui est la source la plus importante des gaz à effets de serres. Certes, le méthane qui est produit en agriculture n’est pas en grande quantité, mais il a un pouvoir de réchauffement global qui est deux fois supérieur à celui du gaz carbonique.
En matière de la production des énergies, le consultant conseille de mener des actions qui concourent à la réduction de la consommation du bois de chauffage. Il faut, selon lui, penser à promouvoir l’usage des foyers améliorés, reboiser de grandes superficies, promouvoir la production du biogaz, encourager l’utilisation de l’énergie solaire, multiplier des microcentrales hydro-électriques et optimiser leur capacité de production d’énergie. Il appelle aussi à l’optimisation de la production des briquettes de biomasse qui permet en même temps de transformer les déchets en une source d’énergie.
Rappelons que le projet EBT a été soutenu par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement et l’Université technique de Danemark (DTU) qui a contribué financièrement et techniquement pour la bonne conduite des toutes les activités depuis le début du projet. En outre, le projet EBT qui a été mis en œuvre par le DTU a été initié en 2009 et s’inscrit dans le cadre du programme stratégique de Poznań (en Pologne) sur le transfert des technologies. Sa 1ère phase qui va jusqu’en 2013 a été réalisé dans 36 pays en voie de développement dont 11 africains. Apres la réussite de cette 1ère phase, il a été initié une 2ème phase qui couvre 26 pays dont le Burundi, dans le but de mener à bien le niveau des évaluations des besoins technologiques améliorés en matière d’adaptation et d’atténuation du changement climatique dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).