BUJUMBURA, 3 oct (ABP) – L’autorité de l’aviation civile du Burundi, en collaboration avec la direction générale de la protection civile et la gestion des catastrophes, ainsi que les services techniques municipaux (SETEMU) ont entamé depuis mardi le 2 octobre 2018 les travaux de curage de la rivière Mutimbuzi (photo) pour remédier au phénomène d’inondations dont est souvent victime l’aéroport international de Bujumbura.
Ces travaux, qui dureront près de trois semaines, ont démarré à partir de l’aval de la rivière Mutimbuzi avant qu’elle ne se jette dans le lac Tanganyika.
« Mieux vaut prévenir que guérir », selon le directeur général de l’aviation civile, M. Emmanuel Habimana car, a-t-il expliqué, les travaux de réparation de ce qui est endommagé par les inondations, comme on le remarque ailleurs, coûtent énormément chers. C’est pour cette raison, a-t-il signifié, que le ministère en charge de la Bonne gouvernance a émis le souhait de voir l’aéroport international de Bujumbura et ses équipements protégés contre les eaux de ladite rivière qui débordent en période de pluies, faisant souvent des dégâts le long de son parcours, particulièrement sur cet aéroport.
Des drains primaires, secondaires et tertiaires seront également aménagés afin que les eaux provenant de la rivière Mutimbuzi ne soient plus une menace qui plane sur l’aéroport de Bujumbura, a-t-il souligné. Le directeur général de la protection civile et de la gestion des catastrophes, le commissaire de police Antoine Ntemako a, pour sa part, expliqué que ces travaux ont été rapidement exécutés suite aux informations de l’IGEBU selon lesquelles le nord-ouest du Burundi, à savoir les provinces Bujumbura, Bubanza et Cibitoke connaîtront des pluies supérieures à la normale.
Au premier trimestre de cette année, a-t-il rappelé, le lit de la rivière Mutimbuzi a connu des alluvions et d’autres déchets de toute sorte, ce qui a fait qu’elle déborde.
Ces travaux ont été rapidement conçus pour ensuite démarrer rapidement afin que les impacts résultant des inondations soient minimes. Le curage de la rivière Mutimbuzi, qui a commencé par son aval, devra se poursuivre jusqu’à la route nationale n°5 Bujumbura-Rugombo. Cette autorité demande à l’administration municipale d’interdire à la population de la ville de Bujumbura de construire sur les berges des rivières et de sensibiliser cette même population urbaine sur la nécessité de planter les bambous et les roseaux sur les berges de toutes les rivières qui traversent la ville de Bujumbura.