Voyage d’études des intervenants à Gitega en matière de l’environnement

RUTANA, 21 fév (ABP) – Un groupe de cadres du bureau provincial de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage ; de l’Education ; de la police de protection civile et des chefs de collines de Gitega (centre) a effectué mercredi  un voyage d’études à Rutana (sud-est) (photo) pour se rendre compte de la technique de régénération assistée de la nature et son impact sur la protection de l’environnement, en vue de voir comment l’appliquer d’où ils sont venus, a-t-on constaté sur place à Rutana

Organisé par l’Office burundais de protection de l’environnement (OBPE), avec l’appui de l’ONG World Vision, cette visite a permis aux participants de constater à quel degré les boisements naturels, une fois bien entretenus et protégés peuvent être bénéfiques à plusieurs égards et les essences autochtones d’arbres grandir au point d’avoir la taille des arbres exotiques.

Ces visiteurs se sont d’abord rendus sur la colline de Kibinzi, en commune de Rutana où il y a un boisement naturel régénéré et puis en commune de Gitanga où ils ont remarqué à quel point les essences autochtones peuvent grandir, préserver dans les champs l’humidité du sol et ainsi permettre l’augmentation de la production.

Cette colline de Kibinzi où se trouve ce boisement naturel sous régénération assistée de plus ou moins 4 hectares, d’après l’administrateur de Rutana, était presque désertique, vu les images prises avant d’entamer cette technique en 2016. Cela était dû aux feux de brousse qui s’y déclaraient chaque année et au fait que tout arbuste qui y poussait était coupé pour servir de bois de chauffe ou comme tuteur des cultures grimpantes.

Mais  aujourd’hui, des arbres autochtones de toutes les espèces y poussent et la faune a retrouvé son habitat naturel. C’est ainsi que des antilopes et des lièvres y sont visibles, d’après la population de cette colline qui assure elle-même la régénération de ces arbres par leur taillage et leur protection contre les malfaiteurs qui peuvent y mettre le feu.

Ce boisement naturel a en outre entraîné les sources d’eau des environs à augmenter leurs débits et deux cas en font la preuve. Il s’agit de la source de Riga dont le débit est passé de 2 à 5 litres par seconde, d’après le président de la régie communale de l’eau, le pasteur Musonera.

L’autre cas est d’une source qui se trouve sur le flanc de cette colline qui dessert la population, mais qui tarissait pendant la saison sèche et dont aujourd’hui l’eau continue de couler toute l’année, d’après un certain Ntunguka. Il a ajouté que même les ruissellements d’eau qui entraînaient des éboulements de pierres ont cessé et ne causent plus de dégâts sur leurs maisons ou même dans les champs.

En commune de Gitanga, sur la colline de Kinzanza, ces visiteurs se sont rendus compte, non seulement de la façon dont les essences autochtones d’arbres préservent l’humidité du sol et permettent d’augmenter la production mais aussi peuvent grandir et avoir la taille des essences exotiques, une fois bien entretenus.

Le représentant du directeur général de l’OBPE qui était de l’équipe a beaucoup apprécié cette technique de protection de l’environnement par régénération assistée et a souhaité voir l’ONG World Vision qui a initié cette technique, la vulgariser dans tout le pays.

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