BUJUMBURA 13 sept (ABP) – « Le Sénat du Burundi a mandaté une équipe de sénateurs pour effectuer des descentes dans les différentes Organisations non gouvernementales étrangères (ONGE) pour se rendre compte de la situation réelle en ce qui concerne le respect des équilibres ethniques et de genre dans la composition de leurs personnels respectifs », a-t-on appris ce jeudi du deuxième vice-président du sénat, M. Anicet Niyongabo (photo), au cours d’un point de presse qu’il a animé à ce sujet.

Ces descentes seront programmées incessamment et leur calendrier sera porté à la connaissance des ONGE concernés, selon la même source qui invite le ministère des Affaires étrangères et celui de l’Intérieur, de la Formation patriotique et du Développement local, à collaborer chacun en ce qui le concerne, avec l’équipe des sénateurs qui sera dépêchée sur le terrain.

Il a rappelé qu’en vertu de l’article 38 de la loi régissant les ONGE agréées, elles disposaient à partir de la date de promulgation de cette loi, d’un délai de 6 mois pour se mettre en conformité avec ses dispositions. « La loi ayant été promulgué le 23 janvier 2017, le sénat a laissé suffisamment de temps aux ONGE concernées pour se mettre en conformité avec elle et aux ministères concernées pour faire appliquer la loi », a souligné le Sénateur Anicet Niyongabo.

Selon le porte-parole du sénat, les ONGE sont régies par la loi numéro 1/01 du 23 janvier 2017 portant modification du décret-loi numéro 1/033 du 22 août 1990 portant cadre général de coopération entre la République du Burundi et les ONG étrangères. En vertu de l’article 18, alinéa 5, « le recrutement du personnel local doit se faire dans le respect des équilibres ethniques et de genre prescrits dans la constitution de la république du Burundi. Il ressort de cette disposition qu’en matière de recrutement du personnel, les ONGE sont astreintes aux mêmes principes que l’administration publique burundaise.

En son article 148, a poursuivi M. Niyongabo, la constitution de la République du Burundi dispose que l’administration est largement représentative de la nation burundaise et doit refléter la diversité de ses composantes, et que les pratiques qu’elle observe en matière d’emploi sont basées sur les critères d’aptitudes objectifs et équitables ainsi que sur la nécessité de corriger les déséquilibres et d’assurer une large représentation ethnique, régionale et de genre. Elle précise que la représentation ethnique dans les entreprises publiques est pourvue à raison de 60% au plus pour les Hutus et 40% au plus pour les Tutsi.

« Par ailleurs, de façon générale, l’article 6 de la loi régissant les ONGs étrangères (…) dispose que « les activités des ONG étrangères doivent être en harmonie avec la loi burundaise et s’inscrire dans les programmes et priorités du gouvernement du Burundi », a-t-il précisé, ajoutant que l’article 17 de la même loi précise que « les ONGE et leurs personnels s’engagent à travailler conformément aux lois et règlements en vigueur au Burundi ».

A la question de savoir ce que fera le sénat s’il constate que les équilibres en question ne sont pas respectés dans les ONGE, le porte-parole du sénat a répondu que la loi doit être respectée, précisant que si l’une ou l’autre ONGE n’est pas en conformité, il lui sera demandé de le faire.

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