RUTANA, 28 juin (ABP) – L’institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU) a procédé, ce jeudi en début d’après-midi à Bukemba, en province de Rutana au sud-est, lors d’une journée portes ouvertes à la station Moso, à la présentation à la population et aux organisations œuvrant dans le domaine de l’agriculture, d’une machine batteuse-égreneuse (photo) qui fait également le vannage de haricots, de riz, sorgho et maïs, a-t-on constaté sur place à Bukemba.

Cette machine made in Burundi by Burundian people d’un coût évalué entre 6 et 7 millions de francs burundais a été réalisée grâce aux efforts conjugués entre l’ISABU, le centre international d’agriculture tropicale et l’université des Etats-Unis d’Amérique.

Elle a été fabriquée dans les ateliers de l’école technique secondaire de Kamenge par des artisans burundais et avec du matériel acheté localement.

Selon le docteur-ingénieur Népomuscène Ntukamazina, chercheur à l’ISABU, cette journée est une occasion de procéder à une séance de démonstration et de promotion de cette machine batteuse multiculture qui exerce deux activités principales post-récoltes à savoir séparer les graines de haricot des vannes et séparer les graines de maïs des épis, sans oublier les autres cultures comme le riz et le sorgho.

Il a souligné que cette machine ne vient pas pour renvoyer au chômage les travailleurs notamment les femmes qui utilisaient les mains pour procéder au vannage de ces cultures mais plutôt qu’elle vient principalement pour appuyer les agriculteurs, les producteurs de semences afin que les opérations post-récoltes qui leur coûtaient cher puissent être facilitées étant donné qu’il y a des opérations que la machine ne peut pas faire qui doivent être faites par des travailleurs journaliers.

La machine n’est pas un don mais c’est le résultat d’un effort conjugué, le fruit d’un travail fait ensemble comme le souligne M. Ntukamazina qui ajoute qu’elle ne sera pas utilisée exclusivement par l’ISABU mais qu’elle pourra servir aussi les différents partenaires notamment les producteurs à grande échelle qui solliciteront les services de cette machine moyennant une certaine contribution pour sa maintenance.

Il encourage les autres partenaires, les ONGs et les projets de développement à pouvoir appuyer les associations des agriculteurs et d’autres partenaires dans le secteur agricole pour qu’ils puissent s’enquérir de telles machines.

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