BUJUMBURA, 6 août (ABP) – Le ministre en charge de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Déo Guide Rurema (photo : au milieu), a signé ce lundi 6 août 2018 à Bujumbura, deux conventions de partenariat public-privé-producteurs, l’une entre le ministère à travers les projets et programmes financés par le FIDA (Fonds international de développement agricole), les producteurs bénéficiaires et l’association « Action pour le développement économique axé sur l’aquaculture intégrée, et l’autre entre le Projet d’appui à l’intensification et à la valorisation agricole du Burundi (PAIVA-B) et l’ONG CARITAS-Burundi.

Selon le ministre Rurema, les deux conventions sont en droite ligne avec les projets et programmes du gouvernement, et la signature de ces conventions est un appel lancé aux citoyens burundais pour travailler en associations et pour un développement communautaire et la création d’emplois, surtout chez les jeunes défavorisés. Le partenariat public-privé-producteurs, a-t-il souligné, constitue un atout très important dans le cadre du développement agricole rural. Il s’agit aussi d’un facteur de durabilité dans mise en œuvre des activités des projets et programmes pour renforcer les moyens de production de petits agriculteurs et leurs accès aux marchés et aux infrastructures de conditionnement et de transformation des produits. Ainsi, a ajouté le ministre, une fois que les projets et programmes seront clôturés, les acquis des projets et programmes seront pérennes, grâce à l’implication effective des producteurs bénéficiaires.

De son côté, le représentant ad intérim du FIDA, a fait savoir que l’objectif de la convention signée entre la direction générale de l’agriculture, pour le compte du ministère, et les projets et programmes financés par le FIDA, les producteurs bénéficiaires et l’association Action pour le développement économique axé sur l’aquaculture intégrée est de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages du monde rural de la zone d’intervention du FIDA. La convention va aussi contribuer à la promotion et au développement de l’aquaculture intégrée et apporter un appui conseil aux producteurs bénéficiaires, avec un accent particulier sur les jeunes ruraux démunis et sans emploi dont les batwa. Cet appui va passer par un encadrement de proximité et le renforcement des capacités des différents acteurs dans les domaines de production, commercialisation et transformation des produits.

L’intervention va se dérouler au niveau national et prioritairement dans la zone des projets et programmes du FIDA dans les provinces Rumonge, Makamba, Rutana, Ruyigi, Muyinga, Kirundo, Ngozi, Kayanza, Cibitoke, Bubanza, Muramvya et Gitega. La convention est prioritairement axée sur l’identification et la mise en place des villages modernes d’aquaculture intégrée, la sensibilisation des différents acteurs des villages modernes d’aquaculture intégrée ciblés et l’opérationnalisation des infrastructures et des structures de gestion des villages modernes d’aquaculture intégrée. Elle est aussi articulée sur le renforcement des capacités des acteurs potentiels et techniques d’aquaculture intégrée, le recueil et la mise en œuvre des techniques de conservation, de commercialisation et de transformation des produits d’aquaculture intégrée ainsi que l’encadrement et la réhabilitation des étangs piscicoles.

Quant à la convention signée avec CARITAS-Burundi, cette structure de la société civile a déjà fait preuve de son assise nationale. Elle est aussi une organisation pérenne régie par l’Arrêté ministériel N° 100/59 du 20 juillet 1962. Elle fait partie de la CARITAS INTERNATIONALIS regroupant 165 Caritas pays. Elle se base sur un encadrement solide et fiable depuis la famille restreinte jusqu’au niveau des provinces pour un encadrement de proximité des communautés dans différents domaines socio-économiques de la vie humaine. La convention a alors pour objectif de contribuer à la promotion d’une société solidaire, prospère où la dignité humaine est respectée, l’environnement préservée et où les communautés pauvres sont promotrices de leur propre développement.

L’objectif du PAIVA-B est quant à lui d’appuyer les institutions publiques et privées, la société civile et les organisations des ruraux pauvres, afin qu’elles deviennent parties prenantes d’un partenariat de qualité dans un processus de développement durable sur des sites pilotes. Il renforce aussi les capacités des petits agriculteurs pauvres en matière de capacité humaine, physique et technique qui leur permettra de protéger leur capital productif, d’accroitre leur production et d’augmenter leurs revenus de manière durable. Le PAIVA-B améliore également l’accès des organisations de petits producteurs aux marchés pour qu’ils tirent le meilleur de leurs productions.

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