BUJUMBURA, 31 mars (ABP) – Le gouverneur de la province Bujumbura (ouest du Burundi), Mme Nadine Gacuti (photo : au milieu), a réuni lundi le comité mixte de sécurité au niveau provincial pour analyser l’état sécuritaire qui prévaut dans les communes, la mise en œuvre des mesures de prévention contre le coronavirus, le processus de transfert des victimes des inondations de Gatumba vers la zone Maramvya et l’état d’avancement du processus électoral en cours, a constaté l’ABP sur place.
Parlant de la situation sécuritaire, le commissaire provincial de la police, l’OPC2 Déo Bigirimana a informé les membres de ce comité sur les glissements de terrains survenus samedi en commune Mubimbi, précisément à Nyamigezi en zone Mageyo, qui ont bloqué la circulation routière sur la RN1 (Bujumbura-Bugarama) le week-end dernier. Il n’a pas manqué d’avertir qu’au même endroit, une autre partie du terrain menace de glisser. Si rien n’est fait, a dit le commissaire Bigirimana, la RN1 est menacée d’être coupée à deux endroits, c’est-à-dire à Kinama en commune Mubimbi et à Muberure en commune Isare.
S’agissant de la mise en œuvre des mesures de prévention contre le coronavirus, le gouverneur Gacuti a déploré que la mesure de fermeture des frontières avec la République démocratique du Congo n’est pas bien appliquée partout et a signalé qu’elle a entendu que les policiers du poste de Vugizo-Warubondo, non loin de Kiriba au Congo, laissent passer des gens moyennant de l’argent, ce qui expose de plus en plus notre pays au Covid-19. Elle a en effet demandé au commissaire provincial d’approcher le commissaire général de la Police de l’air, des frontières et des étrangers (PAFE) pour que cette équipe soit toute relevée.
Le conseiller principal du gouverneur, M. Dieudonné Bizimana a parlé des burundais de la commune Isare, qui sont rentrés de la Tanzanie par des voies clandestines, suggérant qu’il faut également renforcer la surveillance sur la frontière avec la Tanzanie.
S’agissant de la délocalisation des victimes des inondations de Gatumba vers Maramvya, le sous commissaire de la protection civile l’OPC2 Alexis Hatungimana a souligné que 214 familles sur 390 concernées sont déjà à Maramvya et que 236 maisons ont été identifiées au village de paix de Maramvya. Cependant, a-t-il dit, ce travail s’est heurté à un soulèvement et a été suspendu momentanément. Des lamentations ont été entendues comme quoi les listes des bénéficiaires ont été mal confectionnées par l’administration, notamment le chef de la zone Gatumba et les chefs des collines. Il paraîtrait qu’il y ait de vrais bénéficiaires qui n’ont pas été délocalisés. Le procureur a été appelé à prendre en mains le dossier.
Pour ce qui est de la préparation des élections prochaines, le président de la Commission électorale provinciale indépendante (CEPI), M. Nathanaël Nimbona a informé le comité provincial de sécurité qu’à partir du 5 avril prochain, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sera en train d’acheminer le matériel lourd vers les chefs-lieux des communes et a demandé qu’une fois arrivé là-bas, il faudra le sécuriser.
Vers la fin du mois d’avril, a-t-il ajouté, il y aura la distribution de nouvelles cartes d’électeurs pour tous ceux qui se sont fait inscrire tardivement au rôle d’électeur.
A partir du 27 avril ce sera déjà la campagne électorale et que 12 partis politiques et 2 indépendants seront en lice pour les élections de 2020 en province Bujumbura.