BUJUMBURA, 1er  nov (ABP) – La loi du 22 septembre 2016 portant prévention, protection des victimes et répression des Violences basées sur le genre met un accent particulier sur le rôle de quatre ministères clés pour mettre fin à ce fléau, selon M. Léonidas Nimpa (photo), conseiller au ministère de la Justice et formateur du ministère.

Il s’agit selon lui du ministère de la Justice, celui en charge des droits de la personne humaine et du genre, celui en charge de l’éducation et le ministère de la Sécurité publique. M. Nimpa s’exprimait mercredi au cours d’un atelier de deux jours sur le traitement de l’information relative aux VSBG (Violences sexuelles et basées sur le genre) à l’intention des journalistes du réseau Semerera, engagés dans la lutte contre ce fléau organisé à Bujumbura par le Projet d’urgence relatif aux violences sexuelles et celles basées sur le genre et la santé des femmes dans la région des Grands Lacs (PUVSBGSF_RGL).

Dans sa mission de réprimer les infractions,  le ministère de la Justice est appelé à tout faire pour éradiquer les VBG, à travers l’instruction et le jugement de ces infractions. La mise en place, par le ministère de la justice, des structures spécialisées prévues dans cette loi spécifique sur les VBGs comme les chambres spécialisées VBG dans les tribunaux de grande instance et les sections spécialisées dans les parquets constitue une avancée.

Les victimes des VBGs n’ont pas peur de dénoncer leurs bourreaux et de saisir les juridictions dans le but d’être rétablies dans leurs droits et de décourager les auteurs.

Cette mise en place des chambres et sections spécialisés a également contribué dans la célérité des procédures judiciaires dans le domaine des violences basées sur le genre. Maintenant lorsqu’un cas de VBG arrive au tribunal, un mois suffit pour que la procédure soit achevée, a précisé M. Nimpa.

Il a  recommandé néanmoins que cette loi spécifique VBG de septembre 2016 soit adaptée au nouveau code pénal mis en place en décembre 2017 parce que les deux textes de loi ne sont pas en harmonie au niveau de leurs dispositions. Cette loi spécifique VBG renvoie à certaines dispositions du code pénal qui a changé dans certaines de ses dispositions.

Le ministère des Droits de la Personne humaine, des Affaires sociales et du Genre doit mettre sur pied des projets et programmes relatifs à la sensibilisation de la population sur l’égalité des hommes et des femmes devant la loi et l’égalité de chances pour tous, hommes et femmes. Comme le ministère de l’Education gère les jeunes qui représentent la majorité numérique de la population burundaise, il doit s’investir pour que les jeunes sachent que les hommes et les femmes sont égaux devant la loi. C’est-à-dire que l’égalité de genre doit être enseigné aux élèves et étudiants, dès l’enseignement primaire jusqu’à l’université afin que les enfants grandissent avec un esprit de respect à tout être humain sans distinction de sexe.

Le ministère en charge de la Sécurité publique est spécialisé dans les enquêtes relatives aux infractions dont les violences basées sur le genre. La loi spécifique lui demande de mettre en place des unités spécialisées dans la lutte contre les violences basées sur le genre.

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