MAKAMBA/GITEGA/MWARO/KARUSI/BURURI/CIBITOKE/MURAMVYA, 7 oct (ABP) – Des organisations de la société civile œuvrant dans les provinces Makamba, Gitega (photo : vue partielle des manifestants de Gitega), Karusi, Mwaro, Bururi, Cibitoke et Muramvya ont organisé samedi le 5 octobre 2019 des manifestations contre les rapports la commission d’enquête de l’ONU sur les droits de  l’homme et la reconduction de cette commission dirigée par M. Doudou Diène, a constaté l’ABP sur place.

A Makamba les organisations AJAP, OADAME, CBMA, ABA, CODIP étaient présentes. Les participants à la manifestation ont fait le contour de la ville à partir du rond-point vers le marché de Makamba pour ensuite se rendre au chantier du bureau provincial de Makamba. L’orateur du jour, M. Jean Bosco Ndereyimana de l’ABA a indiqué que l’opposition de ces organisations à la reconduction du mandat de la commission en question vient du fait que le Burundi est stable.

Le groupe umutekano qui s’était joint aux manifestants a donné par la même occasion une contribution de 24 sacs de ciment pour la construction du bureau provincial avec une collecte de 200.000 FBu tandis que le révérend pasteur Philippe Ndayishimiye de l’Union des Eglises Pentecôte Unie du Burundi a promis de contribuer avec une somme de 1.000.000 FBu.

A Gitega la capitale politique du pays,  divers slogans ont été scandés ” Nous acclamons le Burundi pour le pas franchi en matière de démocratie ; nous disons non à la propagation des idées diffamatoires ; le Burundi est un pays paisible ; le harcèlement diplomatique de l’Union Européenne doit cesser”, disaient-ils.

Dans son discours, la représentante de l’antenne du Collectif des organisations pour le développement Intégré de la population (CODIP), Mme Dyna Manirampa a appelé les membres de ces organisations à œuvrer en synergie pour démentir les propos mensongers et diffamatoires qui ternissent l’image du Burundi, ajoutant que le Burundi est un pays souverain et paisible qui respecte les droits de l’homme.  «  Ceux qui ont besoin d’avoir des informations sur la réalité du Burundi devraient se rendre sur le terrain et y recueillir la vérité nécessaire » a déclaré pour sa part le chef du Bureau provincial de la ligue des droits de l’homme Izere, M. Misago Ildephonse.

Mme Manirampa a ainsi lancé un appel aux Burundais à rester calme pour vaquer tranquillement à leurs activités quotidiennes et mieux se préparer aux élections de 2020.

A Mwaro, les manifestants,  des élèves du lycée de Mwaro, du lycée communal de Mwaro I, quelques membres des associations de la société civile comme ACOPA, CODIP et ABA ainsi que quelques membres du parti politique au pouvoir CNDD-FDD, scandaient dirigés contre la commission et contre le Rwanda qui a soutenu le renouvellement de son mandat. Le représentant légal de l’Association pour la consolidation de la paix  au Burundi (ACoPA), M. Isaak Bakanibona a indiqué que la commission de l’ONU ne donne que des rapports tronqués en collaboration avec les opposants politiques exilés et recherchés par la justice burundaise et propage des idées diffamant le Burundi. Il a demandé au Burundais de dire non à ces agissements contre leur pays.

A Karusi, les  manifestants, issus de la population et des organisations de la société civile, scandaient des slogans contre la commission. « Le Burundi est un pays souverain, à bas l’impérialisme, nous disons non aux tentatives de libyaniser notre patrie,… », disaient-ils. Au monument de l’indépendance, M. Richard Manirambona  a lu le message envoyé par les organisations de la société civile parties prenantes à la manifestation au niveau national. Il a insisté sur les réalisations témoins du gouvernement sur le respect des droits de l’homme au Burundi notamment l’institution de l’ombudsman, l’existence des différentes commissions comme la CENI, la CVR et  la CNDIH.

A Bururi, les manifestants portaient des pancartes contre le renouvellement du mandat de la commission d’enquête des Nations unies sur les droits de l’homme. Ils demandent plutôt aux nations unies de contraindre le HCR à ne pas retenir les réfugiés burundais installés dans certains pays voisins. La manifestation a connu la participation de plusieurs personnalités de la province dont le gouverneur de Bururi, les administrateurs communaux et les chefs de service ainsi que le représentant légal de l’AFJC M. Vénuste Benintahe Muyabaga, qui  a prononcé le discours de circonstance.

A Cibitoke, la marche manifestation a commencé après les travaux de développement communautaire de propreté des alentours du marché moderne de Cibitoke. Les manifestants scandaient  des slogans contre la dernière décision du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU renouvelant le mandat de la Commission d’enquête sur le Burundi jusqu’en septembre 2020. Ils s’inscrivaient en faux contre Doudou Diène, président de ladite commission, et son équipe.

Mr Nduwimana de l’organisation PISC-Burundi, a déclaré au nom des organisations qui participaient à la manifestation, que le dernier rapport de la commission contient des propos contraires à la vérité qui s’observe sur le terrain au Burundi. Il a souligné qu’il y a moins de violations des droits de l’homme au Burundi contrairement au rapport de la commission. Il a félicité plutôt le gouvernement burundais dans toutes ses activités politiques. Il encourage les corps de défense et de sécurité, qui ne ménagent aucun effort pour la sauvegarde de la paix au Burundi et dans d’autres pays où la sécurité et les droits humains sont perturbés au quotidien.

A Muramvya, plus de 17 organisations de la société civile ont participé à la manifestation  contre les « rapports et déclarations mensongers de la commission d’enquêtes de l’ONU issus du forcing de l’Union Européenne sur la situation des droits de l’homme au Burundi ». Dans son discours de circonstance, Mme Belyse Ndihokubwayo de l’association AETD a, au nom de ces organisations,  noté  que la société civile burundaise apprécie et soutient les activités de toutes les institutions burundaises. Manifestants ont profité de l’occasion pour protester contre tous ceux qui ont l’objectif de compromettre le déroulement des élections de 2020.

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