L’importance de l’épargne et la gestion des crédits : des défis pour les institutions bancaires et les microfinnaces

KAYANZA, 20 août (ABP) – Le gouverneur de la province Kayanza (nord du Burundi), le colonel Rémy Cishahayo (photo : à droite), a organisé mercredi le 19 août, au chef-lieu de la province, une réunion regroupant les chefs des agences bancaires et des microfinances opérant dans cette province. L’objectif principal était d’analyser ensemble les défis auxquels font face les institutions bancaires et les microfinances, et d’étudier la voie de sortie pour l’amélioration de la qualité des services offerts à la clientèle.

En effet, une partie de la population de Kayanza n’a pas encore compris l’importance d’épargner et de contracter un crédit. D’autres contractent des crédits et les gèrent mal ou les orientent ailleurs, passant outre les conventions signées avec les créanciers.

Tels font partie des principaux défis auxquels font face les institutions bancaires de microfinances pour leur auto-développement.

Le gouverneur Cishahayo a promis d’organiser des séances de sensibilisation relatives aux défis évoqués, à l’intention de la population, a appris l’ABP sur place.

Colonel Rémy Cishahayo (à droite) et le conseiller économique du gouverneur, Sylvain Bakanibona (à gauche)

Parmi les défis évoqués par les chefs d’agences bancaires et des microfinances figure la question relative à certains clients qui contractent des crédits dépassant de loin leurs moyens et, partant, se retrouvent dans l’incapacité de rembourser. Il existe, en outre, des commerçants qui affectent les crédits contractés à des activités autres que celles figurant dans les conventions signées avec les créanciers.

Par ailleurs, certains clients des banques et microfinances se retrouvent parfois sur la liste noire des clients défaillants envers une quelconque banque ou microfinance alors qu’ils ne sont redevables envers ces banques ou microfinances, ni ne possèdent de compte dans ces mêmes institutions financières, ont signalé les mêmes chefs des agences bancaires. Or, un client accusé de défaillance est obligé de payer une somme d’argent variant entre 5 000 et 50 000 FBu pour qu’il ait un document prouvant qu’il n’est pas membre de cette banque ou microfinance, se lamentent-ils.

A ce propos, certains des participants ont proposé que les banques et microfinances en province Kayanza rendent plus modernes leur technologie de travail, notamment en enregistrant l’identité complète des clients pour éviter toute confusion.

Le gouverneur de la province Kayanza a invité les banques et microfinances opérant à Kayanza d’appuyer les projets de développement en cours de réalisation dans cette entité administrative provinciale.

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