BUJUMBURA, 25 mai (ABP) – L’Alliance burundaise contre le sida et pour la promotion de la santé (ABS) en collaboration avec les hauts cadres de la Police nationale du Burundi (PNB) a organisé jeudi le 24 mai 2018 un atelier d’échanges et débats en matière de réduction des risques liés à l’utilisation de la drogue au Burundi.

Le psychologue Pierre Claver Njejimana (photo) de l’hôpital neuropsychiatrique de Kamenge venu comme consultant a fait savoir qu’un usager de drogue est caractérisé par un changement de comportement au niveau de la pensée, de l’habillement, de l’humeur. C’est une personne qui a une négligence corporelle, qui ne sait pas mettre en place un mode de vie rationnel comme les autres, a-t-il expliqué.

Les usagers de drogues sont des personnes qui volent les biens de la maison, qui vendent tous les objets qu’ils trouvent à leur passage, même leurs habits, leurs chaussures pour pouvoir trouver de l’argent afin d’acheter les drogues. Ce sont des gens qui n’ont plus de confiance en aucune personne au niveau de la famille et au niveau de l’entourage.

Il a indiqué qu’au Burundi, les usagers de drogues sont considérés comme des ratés de la société. La prise en charge médicale de ces derniers reste encore embryonnaire. Il a fait un clin d’œil aux cadres de la police qui étaient présents que faire recours à l’emprisonnement d’un usager de drogues c’est empirer la situation. Les personnes qui ont pris les drogues devraient être considérées comme des malades au même titre que les autres. Elles doivent consulter les soignants pour qu’on puisse les aider à retrouver leur santé normale comme les autres.

Les personnes qui ont eu la chance d’être soignées et d’être suivies peuvent retrouver leur vie normale et vaquer à leurs activités comme tout être normal et arriver à un développement durable d’elles-mêmes, de la famille et aussi de la société. Comme ce groupe de personnes se classe parmi le premier à attraper et à transmettre le VIH/Sida, une prévention en amont et en aval avec la coordination ou la synergie de tous les secteurs est nécessaire.

Il n’a pas manqué de plaider pour la police burundaise afin d’avoir des formations suffisantes pour tout ce qui est des drogues, ses variétés, ses conséquences, le comportement à adopter devant les personnes qui prennent des drogues.

Les policiers ont à leur tour demandé que l’ABS, l’administration à la base et les autres qui sont capables de les aider à identifier les fournisseurs des drogues pour les pénaliser et les lieux de consommation de ces derniers afin de les détruire.

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