CIBITOKE, 7 juin (ABP) – L’administrateur communal de Mugina en province Cibitoke (nord-ouest du Burundi), Mme Jovithe Bayavuge (photo), a tenu mardi le 5 juin 2018, au chef-lieu de la commune Mugina, une réunion à l’intention des responsables des confessions religieuses œuvrant dans cette commune ainsi que des chefs de zones et secteurs relevant de cette même circonscription.

Le but de la réunion était d’échanger sur certains points contenus dans la loi n° 1/35 du 31 décembre 2011 portant cadre organique des confessions religieuses et des attitudes que doivent prendre les confessions religieuses entre elles.

Dans son mot liminaire, Mme Bayavuge a rappelé qu’avant de s’implanter dans un milieu, chaque confession religieuse doit avoir une ordonnance ministérielle d’agrément signée par le ministre qui gère le secteur des religions. Elle a indiqué que d’après le recensement effectué par l’administration, la commune Mugina enregistre 300 confessions religieuses, dont certaines travaillent légalement et d’autres illégalement. Il a été constaté qu’il y a beaucoup de confessions religieuses qui travaillent sur des attestations de reconnaissance délivrées par l’administration communale, a-t-elle ajouté. Elle a ainsi demandé à celles qui ne sont pas en ordre de régulariser leurs dossiers au niveau du ministère le plus vite possible car, selon elle, aucune église ne doit fonctionner sans disposer d’un agrément signé par le ministre ayant les confessions religieuses dans ses attributions.

Après avoir parlé des droits d’une confession religieuse, l’administrateur communal de Mugina a rappelé aux participants certaines obligations d’une confession religieuse contenues dans l’article 26 de la même loi ci-haut citée. Elle leur a fait savoir que le groupe de membres fondateurs d’une confession religieuse indépendante doit comprendre au moins 300 membres, qui sont des résidents permanents, et 500 membres pour une confession religieuse étrangère qui cherche à s’implanter au Burundi. S’agissant du représentant légal d’une confession religieuse, Mme Bayavuge a signalé que l’article 30 de la même loi stipule que ce dernier doit être un responsable reconnu par les statuts. Le représentant légal et son suppléant doivent être au moins titulaires d’un diplôme des Humanités générales ou équivalent, a-t-elle dit, signalant qu’aucun niveau de formation n’est exigé pour tout autre responsable religieux ou pasteur.

Quant à l’installation de la représentation locale d’une confession religieuse, l’administrateur communal a fait remarquer que certaines confessions n’ont pas respecté la distance exigée entre elles car, a-t-elle dit, différentes églises sont proches entre elles alors qu’il ne devrait pas être ainsi.

Selon Mme Bayavuge, l’article 35 de la même loi indique qu’une distance d’au moins un km entre deux confessions religieuses distinctes est exigée en milieu rural et au moins 500 mètres en milieu urbain. Les célébrations et animations religieuses dans les ménages pris comme lieux publics de culte sont interdites, a-t-elle souligné, précisant que tout groupe de prière doit dépendre de l’autorité d’une confession religieuse agréée au Burundi.

Après des échanges, des recommandations ont été émises. Il a été demandé à chaque confession religieuse d’aller prêcher à ses adeptes l’amour, la paix et la cohésion sociale. Il a été également recommandé à chaque confession religieuse d’ériger, devant sa représentation locale, une pancarte d’indication comportant le nom de l’église, le nom du représentant légal, le numéro de l’ordonnance ministérielle de l’agrément ainsi que le numéro de téléphone du pasteur ou du responsable résident.

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