BUJUMBURA, 27 mars (ABP) – L’Institut national de sécurité sociale (INSS), en collaboration avec  le gouvernement, a organisé  le mardi 26 mars 2019 à l’Hôtel Source du Nil de Bujumbura, un atelier d’échanges sur les résultats de l’étude actuarielle des  régimes de pensions et des risques professionnels qu’il gère.

Dans son mot de circonstance, le ministre des Droits de la personne humaine, des Affaires sociales et du Genre, M. Martin Nivyabandi (photo: au milieu), a d’emblée rappelé que le gouvernement place en bonne position le renforcement des organismes de sécurité sociale existants, dans l’objectif d’assurer l’équilibre financier entre les charges et la pérennité des prestations. En effet, a-t-il dit, en améliorant le service rendu à ses assurés, par de meilleures prestations, l’INSS contribue au relèvement du niveau de vie d’une tranche de la population à travers la réalisation d’une justice sociale qui est une source de paix sociale. A ce propos, a-t-il poursuivi, la devise de l’Association internationale de sécurité sociale (AISS) dit que « il n’y a pas de paix durable sans justice sociale, il n’y a pas de justice sociale sans sécurité sociale ».

Auparavant, le directeur général de l’INSS, le général-major Emmanuel Miburo avait indiqué qu’une analyse technique de la situation du régime révèle malheureusement un déséquilibre de la branche des pensions, né de la forte pression des départs à la retraite et de l’insuffisance du financement de la branche des pensions par les actifs.

Par ailleurs, les prestations servies aux assurés demeurent modiques au regard du coût de la vie. Se  référant sur l’étude menée par le consultant actuaire, le directeur général de l’INSS a indiqué que si rien n’est fait dans les meilleurs délais, les fonds du régime des pensions seront totalement épuisés d’ici 2030.

Au chapitre des difficultés, les participants à cet atelier ont appris que le gouvernement a une dette envers l’INSS dont le montant est évalué à plus de 39 milliards au 31 décembre 2016. Par ailleurs, les charges d’exploitation de l’INSS, estimées à 20%, sont jugées comme étant très élevées par les partenaires sociaux.

Pour ce faire, ces derniers proposent qu’il y ait des mesures de redressement de la situation. Dans cette optique,  les partenaires sociaux proposent notamment d’harmoniser l’âge d’aller à la retraite en passant de 60 à 65 ans, de procéder au dégel des annales et de rehausser le niveau de la pension minimum. D’autres mesures importantes, visant entre autres la séparation des régimes de sécurité sociale pour les assurés relevant des corps de défense et de sécurité et les civils ainsi que la dépolitisation des nominations aux postes de responsabilité au sein des organes de sécurité sociale ont été proposées. Toutes ces mesures ont pour but de revaloriser et de pérenniser les prestations des régimes de sécurité sociale.

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