MUYINGA, 28 fév (ABP) – Une délégation gouvernementale composée de trois ministres accompagnée du procureur générale de la république et le secrétaire permanent au ministère de la sécurité publique et de la lutte contre les catastrophes (photo) ont sommé les orpailleurs regroupés en coopératives de respecter scrupuleusement le code minier et ne plus tenter d’exploiter leurs anciens sites annexés par la société African Mining Burundi, a-t-on appris sur place.

Les ministres de l’Intérieur, de la Formation patriotique et du Développement local, Pascal Barandagiye, de la Défense et des Anciens combattants, Emmanuel Ntahomvukiye, de l’Hydraulique, Energie et Mines, Côme Manirakiza, le procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi et le  secrétaire permanent au ministère de la Sécurité publique et de la Gestion des catastrophes, le général André Ndayambaje, ont tour à tour averti quiconque passera outre cette injonction. «Un orpailleur qui ne respectera pas la superficie des 42 kilomètres carrés sera pris pour un rebelle aux ordres donnés ».

Les orpailleurs dans leur ensemble revendiquent la continuité des travaux dans leurs anciens sites avant l’arrivée de la société African mining Burundi.

Le gouvernement ne l’entend pas de cette oreille. Le ministre Manirakiza brandit le code minier du Burundi. Selon lui, “quand une société arrive,  fait des travaux de recherche dans le périmètre où travaillait une coopérative et que la même société décide d’y faire une exploitation, la coopérative perd automatiquement le site”. C’est cette situation qui irrite les orpailleurs de Kamaramagambo qui veulent travailler, à tout prix, côte à côte avec Africa mining Burundi. Le ministre Manirakiza les conseille d’aller travailler au-delà des 42 kilomètres carrés.

Les orpailleurs disent qu’il n’y a rien dans le périmètre que le gouvernement leur propose. Enfin de compte, le ministre Manirakiza leur donne une autre alternative. Il leur invite à négocier avec la société qui a passé le contrat avec le gouvernement pour lui demander de travailler dans les 42 km carrés mais à condition que la production revienne à la société.

Pour le ministre Manirakiza, l’Etat a besoin des devises pour des importations mais aussi pour des projets de développement comme la construction des routes, des hôpitaux et des écoles… “L’intérêt général prime sur l’intérêt personnel”, a-t-il conclu.

Pour le procureur général de la république, la loi va frapper fort ceux qui vont passer à côté des instructions données.

Le ministre Barandagiye a, quant à lui mise en garde les élus locaux qui fermeront les yeux devant les contrevenants à cette mesure. Le ministre de la défense et des anciens combattants appuyé par le général Ndayambaje, ont promis d’augmenter les effectifs de militaires et de policiers si cela s’impose  pour faire respecter la loi.

Rappelons que cette délégation ministérielle et les deux hauts cadres de l’Etat ont fait ce déplacement après qu’un membre de la coopérative ” Komeze ibikogwa Duterimbere » ait adressé une lettre au ministre Manirakiza lui signifiant que le désordre risque de s’installer si leurs revendications n’étaient pas prises en compte.

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