BUJUMBURA, 30 mai (ABP) – Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a organisé mercredi le 29 mai 2019 à l’Université du Burundi un atelier de restitution du rapport général et des résultats issus de l’enquête de suivi-encadrement des structures d’innovation effectuées à travers tout pays en date du 24 mars au 12 avril 2019.

Le secrétaire permanent,  Fréderic Bangirinama (photo : au milieu), qui a représenté le ministre lors de l’ouverture de l’atelier a rappelé que les données de la science, la technologie et l’innovation (STI) jouent un rôle majeur car, elles sont des outils d’aide à la décision, qui permettent d’éclairer les autorités sur les grandes orientations à suivre.

Il a indiqué que le gouvernement  a la volonté  de faire de la science, la technologie et l’innovation un moteur de développement socio-économique durable et équitable des Burundais.

Les pôles et les centres de recherche devraient être créés et travailler en synergie, en réseaux et de façon coordonnée en vue de s’intégrer régionalement et internationalement.

Le directeur général de la Science, Technologie et la Recherche au ministère de l’Enseignement supérieur M. Claver Nijimbere (photo : à gauche) qui a participé à l’enquête, a fait savoir  que la situation au niveau des structures d’innovation s’est améliorée par rapport à l’année 2018, que ce soit au niveau de la quantité et en qualité.

Il a  précisé que  les structures d’innovation ont augmenté, il y a beaucoup d’initiatives dans la création des coopératives, la création des associations et même dans l’amélioration de la qualité des biens et produits fabriqués dans ces structures.

Il a signalé qu’on a visité 133 centres des structures d’innovation et que cinq provinces du pays présentent beaucoup de structures dont Bujumbura Mairie, Gitega, Cibitoke, et Kayanza.

Comme la politique nationale de la recherche technologique comporte 8 domaines dans lesquels il faut intervenir, il a indiqué qu’arrivé sur terrain, on a constaté que seulement 3 sont concernés par les activités d’innovation dont la technologie agro-alimentaire (57%), ingénierie et technologie à peu près 30%, la médecine traditionnelle avec 2%.

Il a invité les innovateurs à mettre en priorité tous les 8 domaines de la politique nationale de la recherche technologique arguant que les produits issus de tous ces domaines sont utiles pour le développement du pays.

Concernant le marché d’écoulement des produits issus des structures d’innovation, le directeur général de la science et technologie précise qu’on est encore loin, expliquant que parmi les 133 structures d’innovation visitées, 27 seulement vendent leurs produits à l’étranger c’est à dire 20% d’exportation et que la grande partie des biens produits sont consommés localement, ce qui est un défi majeur pour l’entrée des devises dans le pays.

Une autre chose qu’il a soulignée c’est qu’on a constaté que les hommes sont plus innovants (avec 72,8%) par rapport aux femmes (27,2%) et les jeunes innovateurs sont 43,8% à l’âge de 25 à 34 ans et 31,4% de 35 à 44 ans,  ajoutant que les autres tranches d’âges sont moins représentées.

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