Les habitants de la zone de Gatumba délocalisés et installés à Maramvya

BUJUMBURA, 4 mai (ABP) – La population de la zone de Gatumba en commune Mutimbuzi de la province Bujumbura (ouest du Burundi) a été délocalisée samedi le 2 mai et installée en zone Maramvya, à la 13ème transversale. Cette mesure, est tombée après une réunion d’évaluation de la situation de Gatumba, après que les eaux de la rivière Rusizi 1 et Rusizi 2 aient inondé les maisons et causé beaucoup de dégâts matériels et détruit les maisons jeudi dernier, a constaté l’ABP sur place.

Cette réunion a été dirigée par le gouverneur de la province Bujumbura (ouest du Burundi), en même temps président de la plateforme provinciale de prévention des risques et de lutte contre les catastrophes, Mme Nadine Gacuti (photo : à droite). Participaient à cette réunion le directeur général de la protection civile et président de la plateforme nationale, l’OPC1 Anicet Nibaruta, les organismes internationaux tels que l’OMS, l’UNICEF, le FNUAP, l’OCHA, l’OIM, le PAM, la Croix rouge du Burundi et les associations locales œuvrant dans l’humanitaire.

Camions de la PNB transportant les déplacés de Gatumba

Le gouverneur Gacuti a signifié que la situation de Gatumba requiert une intervention rapide pour soulager la population affectée par la catastrophe du 30 avril. La province n’est pas à mesure de le faire seule, raison pour laquelle les partenaires, à travers cette réunion multisectorielle, ont été appelés à agir, chacun en ce qui le concerne, pour venir en aide aux victimes estimées à environ 10 mille ménages.

Les organismes internationaux ont déclaré qu’ils sont disposés à aider mais ont posé le préalable de savoir à combien s’élèvent les victimes.

L’administration était ainsi à l’œuvre pour recenser les victimes, a dit le gouverneur de province, précisant d’emblée que cette opération était difficile car au petit matin, les gens avaient commencé à quitter Gatumba de leur gré pour s’installer à Kagaramango, à l’entrée de Gatumba, où ils ont érigé un site spontané.

Situé non loin de la Rusizi, ce site pouvait être inondé, a-t-on présagé, et la décision finale a été de les installer à Maramvya.

La police nationale s’est chargée de diponibiliser 15 camions pour le déplacement de ces personnes, des camions citernes et des toilettes mobiles. L’UNICEF a accepté dans le wash et la mise en place des toilettes au camp des déplacés, ainsi que l’appui en kits scolaires pour les élèves déplacés. La province sanitaire a pulvérisé le camp, disponibilisé quelques moustiquaires et installé une clinique mobile que l’OMS a consentie d’appuyer. L’OIM a immédiatement donné 150 bâches dans un premier temps, et l’administration provinciale a donné de la farine de manioc, du haricot, des couvertures et des pagnes.

Le gouverneur Gacuti a appelé la population de Gatumba à quitter cet endroit car, a-t-elle informé, les données météo disponibles indiquent que les pluies vont continuer à tomber au courant du mois de mai avec de probables fortes inondations qui feraient que la Rusizi I et II envahissent Gatumba, et ceux qui vont y rester seront coincés entre les crues de ces rivières.

Les premiers embarquements ont commencé vers 15 h à Gatumba, et les premières familles sont arrivées à Maramvya vers 16 h. L’opération d’enregistrement a commencé avant de les installer.

Il sied de signaler que les inondations qui s’observent aux environs de la Rusizi II menacent également les localités de Kigaramango et Kajaga où certains habitants n’ont plus accès à leurs maisons remplies d’eau. Certaines familles ont été obligées de déménager pour aller louer des maisons ailleurs.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *