Les femmes restent sous représentées dans les médias, 25 ans après la déclaration de Beijing

BUJUMBURA, 9 mars (ABP) –  Les femmes représentent seulement 9% au sommet des médias, selon la présidente de l’Association burundaise des femmes journalistes (AFJO), Mme Diane Ndonse (photo), qui précise qu’il n’y a aucune femme directrice générale dans les médias publics.

Dans un communiqué sorti à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme du 8 mars, Mme Ndonse demande à l’autorité qui nomme de tenir compte de l’équilibre homme/femme afin d’appliquer la parité prônée par la politique nationale de la communication.

D’après Mme Ndonse, les femmes burundaises restent sous représentées dans les contenus médiatiques et dans les postes de prise de décision alors que la 4ème conférence mondiale sur les femmes, tenue à Beijing du 4 au 15 septembre 1995, a fixé entre autres objectifs de « permettre aux femmes de mieux s’exprimer et mieux participer à la prise de décisions dans le cadre et par l’intermédiaire des médias et des nouvelles technologies de communication ».

Le rapport de monitoring du CNC (Conseil national de la communication) de novembre-décembre 2019 a remarqué que de façon générale, les hommes restent dominants par rapport aux femmes. Seulement 17% des personnes ressources sont des femmes sur la période auditée et 30% au niveau des reporters, avec une légère amélioratio   n au niveau des présentateurs où la femme est représentée à 43%.

L’AFJO exprime ses remerciements à l’endroit du ministère en charge de la Communication et des Médias, du CNC et des organisations partenaires pour les efforts fournis dans la prise en compte du genre dans les médias. Elle salue la mise en place de la Charte des médias sensibles au genre.

Avec un leadership féminin au sommet des médias, la prise en compte du genre serait une réalité, les organes de presse seraient plus efficaces et traiteraient tous les sujets avec un œil sensible au genre sans reléguer les sujets relatifs au genre et à la femme au second rang, estime l’AFJO. L’association se joint aux autres mouvements et associations féminins de défense et de promotion des droits des femmes pour dire aux femmes et aux filles « Levons-nous pour la réalisation des droits des femmes ». Elle appelle les femmes et les filles journalistes à démontrer leurs capacités par un professionnalisme sans faille, une solidarité professionnelle et une formation continue. Enfin, l’AFJO clôture le communiqué en exprimant son soutien à l’endroit des consœurs du journal « Iwacu » emprisonnées et toutes les femmes journalistes du monde qui doivent risquer leur liberté et parfois leur vie pour donner la voix à la femme et à l’être humain de manière générale.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *