BUJUMBURA, 14 nov (ABP) – Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi a organisé, à travers le Comité national de dialogue social (CNDS), un atelier de deux jours de formation sur les techniques de résolution pacifique des conflits en milieu de travail, à l’endroit des membres des Comités de dialogue social dans les branches du Commerce, Agro-Industrie, Bâtiment,  Travaux publics, Hôtellerie, Tourisme et Gardiennage.

Dans son mot de circonstance, le président du CNDS, M. Serges Ngendakumana (photo : 2ème à partir de la gauche), a rappelé que depuis la signature de la Charte nationale de dialogue social en mai 2011, le gouvernement du Burundi, en collaboration avec ses partenaires sociaux, a engagé plusieurs initiatives de nature à promouvoir le dialogue en milieu du travail.

Au sujet de la mise en place du CNDS en mai 2013, il a indiqué que ce comité a fait revivre un climat de travail serein bien que les sujets de divergence de points de vue et de revendication persistent toujours.

Pour M. Ngendakumana, le but de l’existence d’un cadre de dialogue n’est pas d’épuiser les conflits car, selon lui, dans le monde du travail, ils existent toujours, mais l’important est de savoir anticiper sur eux et d’être à mesure de les résoudre pacifiquement, a-t-il martelé.

Selon lui, cette activité s’organise au moment où, dans certaines branches, les travailleurs et les employeurs font un dialogue sur des sujets qui présentent des divergences entre eux.

Il les a remerciés et félicités pour la voie qu’ils ont choisie tout en leur promettant que le CNDS restera à leur côté durant tout le processus.

Il les a invités à être francs et sincères dans leur dialogue mais aussi à être patients car, a-t-il dit, le dialogue exige de larges consultations et une méthodologie qui quelques fois, exige un temps relativement long.

Le président du CNDS a appelé les employeurs et les salariés à maximiser l’utilisation des opportunités qui leur sont données pour pérenniser la paix sociale dans leurs branches respectives.

Il a exhorté tout membre du comité de dialogue social à être impartial même si le contexte ne le facilite pas, et à dépasser ses incapacités habituelles pour être un véritable médiateur.

Dans son exposé sur les conditions de base du dialogue social, M. Gaspard Nzisabira a indiqué qu’au Burundi, la mission d’établissement d’un cadre et des processus de dialogue social efficace n’est pas une chose aisée.

Pour lui, des conditions de base sont nécessaires pour le dialogue social efficace notamment le respect et l’engagement pour la mise en œuvre des droits fondamentaux et en particulier la liberté d’association et de négociation collective.

L’autre condition est l’existence des organisations de travailleurs et d’employeurs fortes, autonomes et ayant des capacités techniques leur permettant de participer au dialogue social ; une volonté politique affirmée d’engager le dialogue social de la part de toutes les parties et un soutien institutionnel approprié.

Parlant des rôles respectifs des partenaires sociaux, M. Nzisabira a fait savoir que pour que le dialogue social soit fonctionnel à tous les niveaux, l’Etat ne peut pas rester passif. Ce dernier a un rôle qui consiste à créer un climat politique et civil stable, permettant d’encourager la participation des organisations d’employeurs et de travailleurs autonomes et de fonctionner librement, sans crainte ni de représailles, a-t-il souligné.

Il estime que l’Etat doit ainsi fournir un soutien essentiel aux actions des parties en mettant à leur disposition un cadre juridique, institutionnel et autres qui leur permettent d’agir efficacement.

Les travailleurs et les organisations de travailleurs ont, à travers leurs tours, des rôles essentiels où les syndicats sont appelés à participer aux négociations portant non seulement sur les salaires ou la protection des travailleurs, mais également sur la compétitivité et sur la productivité.

S’agissant du rôle des organisations de la société civile, M. Nzisabira a indiqué que la promotion avec ces groupes est plus que nécessaire car, selon lui, leurs activités sont susceptibles de se développer et de les amener à rejoindre les organisations d’employeurs et les syndicats.

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