BUJUMBURA, 28 oct (ABP) – La ministre de la Jeunesse, des Postes et des Technologies de l’information, Mme Evelyne Butoyi (photo), était, ce lundi 28 octobre 2019, l’invitée à l’Assemblée nationale pour répondre aux questions orales des députés sur le départ à l’étranger des jeunes burundais pour la recherche de l’emploi.

En effet, a-t-elle dit, l’inquiétude majeure concerne les jeunes adolescents qui partent clandestinement dans le cadre du trafic des jeunes, vers  les pays de l’Asie comme l’Oman et l’Arabie Saoudite. La plupart de ces jeunes mènent une vie malheureuse, certains se retrouvent dans une situation de travail bénévole, au moment où d’autres sont obligés de partager ce qu’ils ont eu avec les commissionnaires qui les ont aidé à franchir les frontières, tandis que d’autres encore sont dépouillés de leurs biens. Ce genre de trafic doit être banni, a dit la ministre Butoyi, en arguant que des mesures de protection des jeunes sont là et en invitant tout un chacun à se sentir concerné pour dénoncer des cas pareils.

Les députés ont demandé à tout un chacun de se sentir préoccupé par l’avenir des jeunes burundais. Une proposition a été ainsi formulée, faisant appel aux instances habilitées pour créer un cadre légal de recherche de l’emploi à l’étranger.

Abondant dans le même sens que la ministre Butoyi, les députés ont estimé que la recherche du travail au-delà des frontières burundaise n’est pas mauvaise. Ce qui est à décourager est le départ clandestin qui fait que les  jeunes soient exposés aux dangers. Cette structure qui puisse aider les jeunes à partir légalement et officiellement à la requête du travail à l’étranger doit être soutenue, parce que le chômage est devenu un problème mondial, a renchéri la ministre en charge de la jeunesse.

Par ailleurs, le gouvernement a opté de créer l’emploi sur place pour préparer l’avenir des jeunes.  C’est dans ce cadre qu’une banque des jeunes va bientôt commencer à financer les projets des jeunes et sera installée à Gitega (centre). Cette banque de 10 milliards de capital octroiera des crédits aux jeunes regroupés en coopératives Sangwe (d’auto développement) bien organisées.

Dans le même cadre d’améliorer la vie des jeunes, la ministre en charge de cette catégorie de personnes a demandé aux députés de plaider pour l’augmentation du budget, dans la prochaine loi des Finances, pour augmenter le nombre de stagiaires au premier emploi qui est encore de 326 stagiaires par an. La jeunesse étant le poumon du pays, les députés ont recommandé la décentralisation de ce ministère au niveau provincial, pour que les questions des jeunes soient analysées rapidement et que les centres jeunes soient améliorés.

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