KAYANZA, 1er fév (ABP) – Le président de la république du Burundi, M. Pierre Nkurunziza (photo), a procédé ce vendredi le 1er février 2019 au lancement officiel des objectifs de développement durable (ODD-2030), une activité qui a eu lieu à Musumba Hill’s Hôtel basé au chef-lieu de la province de Kayanza (nord du Burundi).

A l’occasion des cérémonies y relatives, le chef de l’Etat a signalé que le pays ne tolérera en aucun cas les Burundais mal intentionnés qui se cachent derrière les aides étrangères pour violer les coutumes et mœurs hérités des ancêtres. Aussi, le chef de l’Etat a appelé le peuple burundais à s’approprier les objectifs de développement durable (ODD-2030) tout en promettant qu’à partir de 2020, un autre outil contenant les ODD datant de 2027-2042 sera inventorié.

Les objectifs de développement durable lancés vont de 2016-2030. Dans son allocution, le président Nkurunziza a indiqué que le Burundi ouvre la porte à quiconque désirant appuyer le gouvernement dans ses projets mais qu’il sache qu’il doit respecter les coutumes et mœurs des burundais. Le chef de l’Etat burundais a, en long et en large, rappelé que le Burundi est prêt à recevoir des aides étrangères, mais qui ne ternissent pas la culture qui a longuement caractérisé le Burundi et son peuple.

Il a par ailleurs souligné que le Burundi a, aujourd’hui, besoin des appuis ou des crédits à faible taux d’intérêts allant dans le sens de permettre au pays de réaliser les projets conforme à la volonté de son peuple, a-t-il ajouté. M. Nkurunziza a profité de l’occasion pour demander aux partenaires ou ceux le désirant, pays ou organisations, de respecter scrupuleusement les lois et les conventions internationales régissant les aides et  relations extérieures.

Le chef de l’Etat burundais a ajouté que le développement durable ne peut pas être possible, s’il y a encore des pays ou organisations qui mettent en avant la guerre, d’où M. Nkurunziza a mis en garde tous ceux qui se cachent dernière des aides, des relations extérieures ou des conventions que des mesures contraignantes seront prises à leur endroit à moins qu’ils se ressaisissent. Il a dit que le peuple burundais désire avant tout la sécurité et la paix qui priment sur ces aides conditionnées.

                                                  Vue partielle des participants au lancements des ODD 2030

En définitive a souligné le chef d’Etat burundais, le développement n’est finalement pas possible s’il y a des pays qui se mettent à la hauteur des autres pour perturber leurs sécurité et paix. Il est seulement possible quand il y a  respect mutuel,  respect des lois, la bonne cohabitation, les bonnes relations qui sont entre autres les préoccupations du gouvernement burundais surtout que la complémentarité et la réciprocité priment sur toute autre chose, a conclu le chef de l’Etat burundais.

Pour sa part, le ministre des finances, du budget et de la coopération au développement M. Domitien Ndihokubwayo a, dans son mot d’accueil, signalé que la présence du chef de l’Etat et celle des autres plus hautes autorités du pays est signe éloquent de l’importance que le pays attache au processus d’élaboration, de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation des politiques et stratégies de planification en vue de parvenir un développement harmonieux et équilibré tenant compte des moyens dont dispose le pays et des aspirations de sa population. Il a également fait savoir que la présence de différents partenaires au développement à cet atelier est preuve de leurs engagements indéfectibles à la réalisation des politiques et programmes burundais de développement. Ainsi, a-t-il poursuivi, en 2015, les Etats membres de l’organisation des nations unies (ONU) ont adopté un accord historique sur un programme de transformation universel, le programme de développement durable à l’horizon 2030 s’articulant autour de dix-sept objectifs de développement durable (ODD). Par ces derniers, il s’agit notamment d’un plan d’action pour l’humanité, la planète et la prospérité visant à renforcer la paix partout dans le cadre d’une liberté plus grande.

A travers ledit programme, tous les pays et toutes parties prenantes agiront de concert pour le mettre au programme universel qui exprime la vision d’un monde meilleur, libéré de la tyrannie, de la pauvreté et du besoin, qui devrait être atteinte par la réalisation de ces 17 ODD assortis de 169 cibles faisant partie intégrante du plan d’action. Quant à l’Afrique, M. Ndihokubwayo a indiqué que l’adoption du programme de développement durable à l’horizon 2030 représente des opportunités et des défis, en particulier pour garantir qu’il n’y aura pas de laissés-pour-compte du développement durable. Pour le ministre burundais ayant les finances et la coopération au développement, les objectifs de développement durable sont donc un appel mondial à l’action contre la pauvreté, pour protéger la planète et pour assurer à tous les êtres humains la paix et la prospérité.

Ces objectifs mondiaux auront à orienter les politiques et les financements des 15 prochaines années, a-t-il précisé. Aussi, a-t-il ajouté, se fondant sur les avancées obtenues grâce aux objectifs du millénaire pour le développement (OMD), les ODD englobent de nouveaux domaines tels que l’inégalité économique, l’innovation, le changement climatique, la consommation durable, la paix et la justice, etc. Par conséquent, a-t-il déclaré, ils sont universels, inclusifs et constituent un engagement ambitieux envers l’humanité et la planète.

Au sujet de l’importance de ces objectifs de développement durable, il a dit que leur réalisation est dans l’intérêt de tous, dans la mesure où leur atteinte permettra de libérer un énorme potentiel d’investissement qui bénéficiera à l’ensemble des populations ainsi qu’à la planète. Il a en outre indiqué que c’est un programme au service des peuples axé sur la transparence, la participation et l’inclusion. Par ailleurs, le ministre des finances a ajouté que ces objectifs sont donc l’affaire de tous, car tout un chacun est responsable de son avenir et de sa planète. Sans objectifs ni cibles clairs pour parvenir à des résultats fondés sur des données, on risque de laisser pour compte les plus vulnérables et de ne pas répondre efficacement aux nouveaux défis entravant le développement et nuisant à notre planète, a-t-il conclu.

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