BUJUMBURA, 19 sept (ABP) – Des semences de pré-base des principales cultures vivrières en faveur des producteurs des semences de base sont disponibles à l’Institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU) qui est en amont de la filière semencière, a indiqué M. Balthazar Bigirimana (photo), responsable de l’unité de production des semences de pré-base à l’ISABU.

Bigirimana a signalé que les semences de maïs utilisées au Burundi sont de deux sortes, à savoir celles des variétés composites et celles du maïs hybride. Les semences hybrides ne sont pas encore produites au Burundi, a-t-il indiqué, précisant qu’elles sont importées à partir des pays voisins et vendues par des privés.

Ces semences sont plus productives, de cinq à plus de huit tonnes/hectare, a fait savoir M. Bigirimana. Pour le maïs composite, les semences sont produites sur place au niveau de l’ISABU pour les semences de pré-base, des producteurs privés et publics pour les semences de base et certifiées.

Toutes ces semences sont certifiées par l’Office national de contrôle et de certification des semences (ONCCS). Le rendement moyen des variétés de maïs composite varie de deux à cinq tonnes, selon les variétés et les conditions de cultures, a-t-il poursuivi.

Concernant les moyens d’avoir des semences de maïs, M. Bigirimana précise que dans le système formel, les demandeurs de ces semences peuvent s’approvisionner au niveau des producteurs privés et publics.

Les agriculteurs producteurs du maïs de consommation doivent s’approvisionner au niveau des producteurs des semences certifiées ou des importateurs ou vendeurs des semences hybrides, ajoute-t-il, regrettant la pratique de beaucoup d’agriculteurs qui recourent encore au système d’approvisionnement traditionnel ou informel, avec l’usage des semences tout venant et ayant totalement perdu leur qualité génétique, avec des croisements involontaires du fait que le maïs est une culture allogame.

Selon M. Bigirimana, la sensibilisation devrait se poursuivre pour amener les agriculteurs de maïs qui restent en informel (agriculture de subsistance) d’adopter le système semencier formel jugé plus productif et qui est orienté au marché.

En vue de maximiser la production, un agriculteur doit respecter certaines consignes, comme acheter à temps des semences de bonne qualité, des semences certifiées d’origine et de variétés connues, des semences pures, sèches, viables et saines. Il lui est également recommandé d’acheter à temps les autres

intrants d’accompagnement comme la fumure organique et minérale, les produits phytosanitaires (surtout contre la nouvelle chenille du maïs) et le matériel agricole. Il doit conduire techniquement les champs en demander des conseils aux services techniques disponibles, et fertiliser convenablement les champs. Le sarclage et le buttage à temps, les traitements phytosanitaires, préventifs et curatifs doivent être respectés. Un agriculteur doit aussi récolter au moment de la maturité physiologique, tout en évitant de récolter le maïs encore à l’état laiteux ou pâteux approprié au grillage.

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