KAYANZA, 1er juin (ABP) – Au moment où il était prévu que les adeptes de la secte d’Eusebie Ngendakumana rassemblés au centre de la colline Rukanu (photo) en commune Gahombo de la province Kayanza (nord) regagnent leurs familles respectives samedi dernier, ils n’ont pas été acheminés dans leurs communes d’origine du fait qu’ils ont refusé de signer un acte d’engagement leur donné.
Cinq hommes soupçonnés d’avoir influencé leurs compagnons de foi pour ne pas signer cet acte d’engagement sont dans les mains de la police depuis le soir de la semaine passée, a constaté l’ABP sur place.
Juste à son arrivée au centre où sont rassemblés, depuis le 27 avril dernier les 357 adeptes d’Eusebie Ngendakumana en provenance de différentes communes de la province Kayanza, le conseiller socioculturel du gouverneur de Kayanza, M. Melchior Nyabenda en compagnie du commissaire provincial adjoint, les a invités à cohabiter pacifiquement avec leurs anciens voisins, à respecter les lois et à ne plus se rendre au lieu de culte de Businde en commune Gahombo qui abrite désormais le camp militaire, à éviter de former des groupes d’adeptes d’Eusebie Ngendakumana et à s’atteler aux travaux de développement comme le font d’autres Burundais.
Après avoir prodigués tous ces conseils à leur endroit, ils ont adressé leurs remerciements à l’endroit de cette autorité provinciale qui était venue faciliter leur acheminement dans leurs communes respectives.
C’est dans cette optique que certains d’entre eux ont eu l’occasion de prononcer le discours au nom de tout le monde. M. Sylvestre Nyandwi, un ancien militaire burundais aujourd’hui adepte d’Eusebie Ngendakumana a appelé ses paires à respecter leurs dirigeants et à ne plus former des groupuscules.
Il a demandé aux parents de satisfaire les besoins de leurs enfants tandis que les enfants ont, quant à eux, été conviés à respecter les conseils leur prodigués par les parents.
M. Nyandwi a profité cette occasion pour demander à l’Etat de rester aux côtés des adeptes de la secte d’Eusebie Ngendakumana. Quant à Mme Daphrose Hasabumutima, une des six membres du comité représentant tous les adeptes d’Eusebie Ngendakumana de la province Kayanza, elle a demandé aux femmes qui allaient regagner leurs familles de collaborer avec leurs maris en vue de tabler sur ce qui fait vivre leurs familles sans oublier de contribuer à l’édification de leur pays natal.
Tous ces conseils n’ont duré que le temps de l’arrosée car les adeptes de ladite secte ont eu chacun un acte d’engagement à signer avant de rejoindre sa famille.
Certains ont parlé de leur identification et cet acte d’engagement mais n’ont pas regagné leurs collines d’origine du fait que certains de leurs enfants ou leurs épouses ont refusé catégoriquement de signer l’acte d’engagement leur donné. D’autres ont donné leur identification et refusé de signer le même acte d’engagement.
A travers cet acte d’engagement, on pouvait lire que les adeptes d’Eusebie Ngendakumana s’engageait à ne pas tenir des réunions et participer à celles organisées pour des fins d’Eusebie Ngendakumana, à scolariser, à faire vacciner et à faire soigner leurs enfants.
Ces adeptes d’Eusebie Ngendakumana de la province Kayanza devraient s’engager également à respecter et honorer les lois burundaises et leurs dirigeants à tous les niveaux sans oublier de participer aux travaux de développement communautaires. Cinq hommes soupçonnés d’avoir influencé leurs paires pour ne pas signer cet acte d’engagement sont, depuis le soir de samedi dernier, locataires du cachot du commissariat provincial de la police à Kayanza.