BUJUMBURA, 20 nov (ABP) – L’assemblée générale du barreau de Bujumbura procédera  mercredi le 21 novembre 2018 à l’élection du prochain président de l’East africa law society (EALS), qui est une association régionale du barreau de l’Afrique de l’Est créée en 1995 et constituée en Tanzanie.

L’EALS compte plus de 10 000 membres individuels et six associations de barreaux, à savoir le Tanganyika law society, les barreaux du Kenya, de l’Ouganda, de Zanzibar, de Kigali et du Burundi. L’EALS, qui s’emploie à promouvoir la bonne gouvernance et la primauté du droit dans la région de l’Afrique de l’Est, jouit officiellement du statut d’observateur auprès de la Communauté de l’Afrique de l’Est et de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples. Elle est également membre de la Coalition internationale pour la responsabilité de protéger, en vertu de laquelle les dirigeants de tous les pays s’engagent solennellement à protéger leur peuple du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité.

L’EALS comprend, en plus des membres individuels, des membres institutionnels que sont les six barreaux existants au sein de la zone de l’Afrique de l’Est.

Un Burundais, Me Willy Rubeya ,figure parmi les candidats qui sont dans les couloirs pour ce poste.

« J’ai une profonde conviction que si le choix se porte sur moi, l’EALS sera en mesure de faire face au défi lié aux ressources nécessaires à l’exécution de son plan d’action qui couvre la période 2017-2021. J’ai une connaissance profonde du mode de fonctionnement de l’EALS et de son plan stratégique », a-t-il confié.

Il a, en outre, indiqué que depuis plus de quatre ans, il a soutenu les activités de l’EALS non seulement par sa participation mais aussi par des appuis financiers. Par ailleurs, soncabinet est membre du Leading law forum de l’EALS.

Avec une expérience de plus de 18 ans au sein du barreau de Bujumbura, ayant servi au sein du Conseil de l’ordre et dans différentes commissions, Me Rubeya se dit être conscient des défis auxquels font face les avocats burundais, plus particulièrement les jeunes avocats et les femmes avocates. De manière générale, affirme-t-il, l’avocat burundais veut bénéficier de la contrepartie de son appartenance à l’EALS mais se heurte à la barrière linguistique et au système juridique prédominant “Common Law”. Les deux barrières, a-t-il poursuivi, lui refusent d’accéder aux retombées de l’intégration tout en menaçant, de manière évidente, la survie même de la profession avec les accords de libre circulation de personnes et des services.

Selon Me Rubeya, en plus du souci pour le jeune avocat pour atteindre un automne technique et financier, la femme avocate a besoin d’être particulièrement soutenue afin de réaliser son potentiel. Il affirme être profondément convaincu que le barreau et le Burundi méritent une représentation compétente et que l’élection pluraliste en est une garantie. Toutefois, Me Rubeya salue l’engagement fait par les candidats consistant à mener une campagne digne et paisible, dépourvue de violence.

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