BUJUMBURA, 4 déc (ABP) – Le Sénat du Burundi condamne le soutien du Sénat belge aux ″Journées du Burundi″ organisées les 28 et 29 novembre 2018 à Bruxelles (Belgique) par certaines personnes poursuivies par la justice burundaise″, a affirmé lundi à Bujumbura, le président de cette chambre haute du parlement bicaméral burundais, M. Révérien Ndikuriyo (photo), qui procédait à l’ouverture solennelle de la session parlementaire ordinaire de décembre 2018.

Les 28 et 29 novembre dernier à Bruxelles, le Sénat belge, associé au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) et parlement francophone bruxellois, ont accueilli des assises politiques intitulées ″Journées du Burundi″ et centrées sur ″la situation au Burundi depuis la crise électorale de 2015 à ce jour″, qui ont rassemblé une centaine de Burundais représentant des Organisations de la société civile (OSC) burundaises établies au Burundi ou à l’étranger. ″Après avoir remarqué que le Sénat belge soutient des réunions tenues à Bruxelles en dates du 28  et 29 novembre 2018 par certaines gens qui sont poursuivis par la justice burundaise, nous avons envoyé une note au président du Sénat belge signifiant que le Burundi est un pays indépendant et que ses affaires ne sont plus gérées en Belgique, comme il était d’usage dès le 21 août 1925, quand le roi des belges a promulgué la loi régissant l’administration belge au Burundi. Les conséquences de cette loi handicapent encore le Burundi″, a-t-il déclaré en substance.

Ndikuriyo a déploré également qu’au moment où les autorités burundaises sont en train de ″résoudre favorablement les problèmes causés par cette loi″, certains Burundais soutenus par la Belgique, soient ″en train de tout faire pour handicaper le pas satisfaisant déjà franchi″ par le Burundi. Il a saisi l’occasion pour encourager le gouvernement burundais pour la mesure déjà prise et relative à la réalisation des ″investigations approfondies pour mettre au grand jour″ les commanditaires de l’assassinat, en date du 21 octobre 1993,  du président Melchior Ndadaye,  héros de la démocratie et premier président démocratiquement élu au Burundi.

Dans le cadre de la poursuite des enquêtes sur cet assassinat, le procureur général de la République a annoncé, le 30 novembre dernier, le lancement de 17 mandats d’arrêt internationaux dont celui visant M. Pierre Buyoya, ancien chef d’Etat burundais et actuel haut représentant de l’Union africaine dans la gestion de la crise malienne.

A la même occasion, M. Ndikuriyo a annoncé que le siège du Sénat burundais déménagera, au cours de ce mois de décembre 2018 dans la ville de Gitega qui abritera la future capitale politique du Burundi. Située à une centaine de kilomètres au centre du Burundi, la ville de Gitega avait déjà été la capitale du Burundi sous la période coloniale allemande (1896-1916).

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